Le pôle métropolitain Nord-Franche-Comté a renouvelé ses instances, ce vendredi 25 septembre. Damien Meslot, président du Grand Belfort, a été élu président. Il succède à Charles Demouge. Il a défini 5 grands axes, autour du tourisme, de l’hydrogène, des transports, de l’enseignement supérieur et la santé.
Le pôle métropolitain Nord-Franche-Comté a renouvelé ses instances, ce vendredi 25 septembre. Damien Meslot, président du Grand Belfort, a été élu président. Il succède à Charles Demouge. Il a défini 5 grands axes, autour du tourisme, de l’hydrogène, des transports, de l’enseignement supérieur et la santé.
« Ce pôle métropolitain a eu une mise en place laborieuse. » En quelques mots – mais qui a nécessité un trop long discours – Charles Demouge, président de Pays de Montbéliard Agglomération et ancien président du pôle métropolitain, a résumé la situation du pôle métropolitain. Peu visible. Flou dans ses missions. Exsangue dans ses capacités, avec un budget de 440 000 euros et 5 salariés dont trois chargés de mission et bientôt un apprenti. Depuis quelques mois, l’horizon s’est toutefois éclaircie ; les actions se multiplient, notamment dans le domaine de la santé ou dans l’amorce d’un syndicat des transports à l’échelle du nord Franche-Comté.
L’institution, créée le 1er septembre 2016, a besoin d’un nouveau souffle. Mais surtout de décoller. « Il faut la construire », adhère Charles Demouge, dans son discours de passage de témoin, avant d’inviter à le faire de manière « unie et solidaire. » Le pôle métropolitain accueille 32 élus et 32 suppléants, représentants de Pays de Montbéliard Agglomération (15 élus), du Grand Belfort (11 élus), de la communauté de communes Sud Territoire (2 élus), de la communauté de communes Nord Territoire (2 élus) et de la communauté de communes du pays d’Héricourt (2 élus).
Ce souffle, c’est justement le message qu’a voulu faire passer Damien Meslot. Le président du Grand Belfort a été élu président du pôle métropolitain. Unique candidat, il a recueilli 28 suffrages sur 32 votants. Le nord Franche-Comté, territoire régional le plus industrialisé pesant 310 000 habitants, n’est pourtant pas « reconnus », déplore le nouveau président. « La population et les acteurs économiques n’identifient pas suffisamment notre Pôle métropolitain », poursuit-il dans son allocution. Pour le contrer, il veut impulser une « nouvelle dynamique », en mettant « en œuvre des réalisations concrètes immédiates », tout en se projetant « à 20 ans ».
Comités de projets
Ce souffle sera construit autour de 5 comités de projets, menés par un membre de chaque collectivité du pôle métropolitain. Le premier comité s’organise autour du développement économique et du tourisme, en s’emparant notamment de la filière de l’hydrogène. Sur le tourisme, le lion et la citadelle de Belfort viennent d’être élus Monument préféré des Français, alors que l’office de tourisme du pays de Montbéliard a enregistré une hausse de 40 % de sa fréquentation. « Tout cela doit nous amener à une réflexion sur la mise en place d’une politique touristique commune », relève-t-il.
Le 2e comité de projets s’oriente autour de l’enseignement supérieur. « Nous devons proposer une offre de formation en adéquation avec les besoins des entreprises et préparer l’acquisition des compétences nécessaires pour nous développer », note-t-il. Le 3e axe concerne l’aménagement, et particulièrement une réflexion autour de la ressource en eau. Le 4e axe traite des transports dans le nord Franche-Comté, en lien avec le syndicat mixte des transports du Nord Franche-Comté, créé en décembre 2019. Il doit conduire à la création d’un réseau de transport unique et mettre en place une billetterie commune. La dernière action, déjà entamée ces derniers mois, est celle de la santé. Cet été, le pôle métropolitain a promu une campagne de sensibilisation aux tiques et il anime le contrat local de santé signé à l’automne 2019.
Damien Meslot souhaite que le pôle métropolitain Nord-Franche-Comté « anticipe l’avenir », soit « davantage concret auprès de la population » et que ses actions soient « identifiables par tous ». Les mois à venir permettront de juger sur pièces cette impulsion. Il y a eu les mots. On regardera les actes.