Environ 88% des victimes de violences conjugales sont des femmes, soit 125 840, une proportion stable par rapport à 2018, selon ces chiffres du ministère, qui ne comptabilisent pas les homicides. En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente, selon les derniers chiffres officiels publiés en août.
La hausse des violences conjugales traduit, selon Beauvau, « un possible effet positif du Grenelle des violences conjugales » lancé en septembre 2019, « lequel a pu inciter les victimes à davantage déposer plainte et favoriser un meilleur accueil par les services de sécurité ». Parmi ces violences, 3 % concernent des plaintes pour viol ou agression sexuelle, lesquelles sont déposées à 98 % par des femmes (4 320 sur 4 400).
Les plus forts taux de violences conjugales se retrouvent dans le Doubs (comme en 2018) suivi, mais à un niveau moindre, par la Côte-d’Or, les Côtes-d’Armor et la Seine-Saint-Denis. La Corse et la Creuse enregistrent en revanche les taux les plus faibles.