Après le rapport de force juridique créé avec le recours au tribunal administratif, déposé à Paris ce lundi, les salariés « crée un rapport de force de terrain », analyse Alexis Sesmat. Le souhait, que direction vienne discuter de leurs contre-propositions. « Symboliquement, nous attendons qu’Antoine Peyratout vienne récupérer nos propositions au pied de la 9HA », précise Cyril Caritey.
Fabien Thévenot, directeur des activités de production, a pris la parole devant les salariés. « Il nous invite à négocier », rapporte Alexis Sesmat. « Nous sommes prêts à discuter, poursuit-il, mais avec des interlocuteurs qui ont des marges de manœuvre. Ici, ce ne sont que des exécutants. Il y aura donc toujours un dialogue de sourds. »
On compte aujourd’hui une dizaine de turbines 9HA, à différents stades de production à Belfort. « La pénalité pour un jour de retard est d’environ 250 000 euros par turbine », annonce Philippe Petitcolin, de la CFE-CGC. Si les salariés bloquent toutes les turbines à tous les stades de fabrication, la pénalité journalière pourrait être comprise entre 2,5 et 3 millions d’euros. Aujourd’hui, une seule est bloquée.
Pour l’instant, l’opération de chargement est bloquée. « C’est à l’ensemble du personnel de décider combien de temps nous resterons », note Alexis Sesmat. « Cela risque de s’inscrire dans le temps », ajoute Cyril Caritey.
À la mi-journée, l’intersyndicale a remis une nouvelle contre-proposition à la direction, « concernant le plan de compétitivité », apprend-t-on d’un syndicaliste. La direction rencontre l’intersyndicale ce mercredi à 10h. L’intersyndicale a fait un pas, en stipulant qu’elle est prête à accepter 300 départs volontaires ou en plan seniors, début 2020.
Dans l’après-midi, un barrage a été installé à l’entrée du site de Bourogne. « Personne ne rentre », certifie un syndicaliste. Selon Sud, on a compté jusqu’à une centaine de personnes. Les salariés attendent l’équipe de nuit pour prendre le relais.
En fin de journée, la direction n’avait pas répondu à nos sollicitations.