EDF et General Electric ont annoncé mercredi à l’AFP mener des “discussions exploratoires” en vue d’un éventuel rachat, par l’énergéticien français, des “activités nucléaires de GE Steam Power”.
Thibault Quartier, avec Antoine Pollez et l’AFP
EDF et General Electric ont annoncé mercredi des “discussions exploratoires” en vue d’un éventuel rachat, par l’énergéticien français, des “activités nucléaires de GE Steam Power”. mis à jour le 22 septembre à 20h04.
Six ans après le rachat controversé de la branche énergie d’Alstom par General Electric, promu par le ministre de l’Economie de l’époque, Emmanuel Macron, les activités nucléaires du groupe américain pourraient, en cas d’accord, revenir dans le giron d’un groupe français.
“EDF est en cours d’analyse des conditions dans lesquelles les intérêts du groupe EDF pourraient être préservés”, a déclaré un porte-parole du groupe. “Il n’y a aucune certitude quant à l’aboutissement de ces travaux et discussions exploratoires”, a-t-il toutefois souligné. Une source proche du dossier de sourire : “C’est le prix qui bloque.” Jean-Bernard Levy, le p-dg d’EDF, a présenté le projet hier de rachat de la branche nucléaire de General Electric au conseil d’administration de l’énergéticien français ; la branche avait été acquise en 2014-2015 par GE à Alstom “C’est une officialisation de discussions dont on connaissait l’existence depuis longtemps”, relève Laurent Humbert, délégué syndical CFE-CGC, chez Steam, l’entité nucléaire de General Electric, visé par ce rachat.
De son côté, General Electric de déclarer : “GE confirme avoir entamé des discussions préliminaires avec EDF concernant une transaction potentielle relative à une partie de son activité GE Steam Power. Aucun accord n’a été conclu et il n’y a aucune certitude sur les conclusions de ces discussions. GE ne fera pas d’autres commentaires sur ce sujet, et ce jusqu’à ce qu’un engagement plus détaillé ne nous permette d’informer nos employés et/ou leurs représentants.”
Si EDF et GE ont joué la prudence, affirmant n’avoir “aucune certitude sur les conclusions de ces discussions”, l’annonce a été saluée par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui a accueilli “très favorablement” cette
“première étape positive”. “Une telle opération permettrait de conforter la capacité d’EDF à construire l’avenir de notre système énergétique, et répondrait pleinement à notre ambition industrielle en faveur de cette filière stratégique”, a déclaré le ministre à l’AFP. Depuis plusieurs mois, l’exécutif s’était montré vigilant sur ce dossier.
Après les déclarations du président Emmanuel Macron en décembre à l’usine Framatome du Creusot, où il affirmait que “notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire”, Bruno Le Maire avait annoncé au printemps rechercher “une solution française pour les turbines Arabelle”, produites par GE.