Début septembre, le gouvernement a annoncé un plan de sept milliards d’euros d’ici à 2030 pour développer le train, dont deux milliards entre 2020 et 2022. Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie se sont déclarées prêtes à expérimenter le train à hydrogène et devraient commander 14 premiers rames pour leurs TER. « On est en train d’essayer de finaliser ce dossier, notamment le financement qui est toujours la vraie problématique », a relevé Jean-Baptiste Eymeoud, président d’Alstom France. « J’espère que tout cela pourra passer en commission dans les différentes régions d’ici la fin de l’année pour être enfin contractualisé et lancé ». « On veut faire la démonstration qu’aujourd’hui les trains à hydrogène sont fonctionnels et que c’est la bonne solution pour le remplacement des rames Diesel », a-t-il plaidé. Garantis « à zéro émission », les trains à hydrogène émettent uniquement de la vapeur d’eau et de l’eau condensée.
Alstom, qui fait déjà circuler des trains à hydrogène depuis deux ans en Allemagne, y a reçu des commandes fermes pour 41 trains régionaux, qui doivent entrer en service commercial à partir de 2022. Après sa visite à Alstom, le ministre s’est rendu dans l’usine du constructeur ferroviaire espagnol CAF à Bagnères-de-Bigorre, près de Tarbes, qui doit fournir les prochains trains Intercités Paris-Toulouse et Paris-Clermont. D’un coût estimé à environ 700 millions d’euros, ces rames électriques, qui peuvent atteindre les 200 km/h, doivent entrer en service en 2023, pour remplacer progressivement les vieux trains Corail. L’entreprise rénove également une vingtaine de rames du RER A, la ligne ferroviaire la plus fréquentée d’Europe, qui entreront en service à partir de 2021.