Si la baisse est marquée, permettant la fermeture d’une unité covid-19 (trois sont actuellement opérationnelles), le plateau entame une décroissance. Mais très lente redoute la praticienne hospitalière. « Cette décrue a été plus lente et plus longue à se confirmer », valide Agnès Hochart, déléguée territoriale nord Franche-Comté de l’agence régionale de santé (ARS). L’amélioration est moins rapide qu’au niveau national confirment les autorités départementales. Alors que le taux d’incidence est de 118,9 pour 100 000 habitants en France, il est encore de 186,1 en Bourgogne-Franche-Comté et 194,1 dans le Territoire de Belfort (données de Santé publique France sur 7 jours glissants, au 24 novembre 2020).
De même le taux de positivité (au 23 novembre) est de 13,5 % dans le Territoire de Belfort, de 15,7 % en Bourgogne-Franche-Comté, contre 12,2 % en France. La Bourgogne-Franche-Comté reste la 2e région française avec le plus haut taux d’incidence, derrière Auvergne-Rhône-Alpes (197,9). Avec ces données, nous sommes bien au-dessus, encore, des seuils d’alerte : de 50 pour 100 000 habitants concernant le taux d’incidence ; de 5 % pour le taux de positivité.
De fait, l’assouplissement du confinement, à partir de ce samedi 28 novembre, ne rassure pas la présidente de la CME de l’hôpital Nord-Franche-Comté. « La population doit être encore confinée », insiste-t-elle. Une sortie de 3 heures à 20 kilomètres du domicile ne signifie pas une promenade en groupe, un repas avec ses amis ou sa famille. « On doit être responsables », invite-t-elle. « Ce n’est pas open bar. Nous ne sommes pas déconfinés », insiste-t-elle. Certes, les commerces rouvrent, mais la règle reste de limiter ses interactions. « Si on va dans les magasins, il faut respecter les gestes barrières », rappelle la docteure Anne-Sophie Dupond. Sinon, le déconfinement progressif qui doit être entamé le 15 décembre ne pourra pas avoir lieu.