« En 2014 j’ai créé un site d’hébergement de vidéos à usage domestique, Speedvid, sans l’idée de pirater des séries », s’était défendu devant le tribunal correctionnel ce jeune homme discret « passionné par l’informatique ». Afin d’augmenter le trafic sur Speedvid, qui était rémunéré grâce à de la publicité, il a ensuite ouvert un réseau d’autres sites permettant aux utilisateurs de visionner des vidéos, mais aussi de mettre des épisodes en ligne contre rémunération.
Il a ainsi versé jusqu’à 10 000 dollars à trois contributeurs qui comparaissaient à ses côtés, une agent immobilière de 22 ans et deux informaticiens de 24 et 37 ans, attirés par de « l’argent facile ». Au total, l’étudiant a perçu près de 200 000 euros de revenus publicitaires, presque entièrement réinvestis dans le fonctionnement de son réseau de sites. Les enquêteurs ont par ailleurs retrouvé environ 30 000 euros de cryptomonnaie.
Les avocats des parties civiles, dont la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), le Syndicat de l’édition vidéo numérique ou encore de grandes sociétés de production telles que Warner Bros, Disney, Paramount Pictures ou 20th Century Fox, évaluent leur préjudice à plusieurs centaines de milliers d’euros.