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Belfort : la prime de la discorde au comité inter-entreprises des Trois-Chênes

Un mouvement de grève a été engagé au CIE Trois-Chêne, à Belfort, qui gère les oeuvres sociales de GE, Alstom et LGE. | ©DR​
Un mouvement de grève a été engagé au CIE des Trois-Chênes, qui gère les œuvres sociales des salariés de General Electric, Alstom ou encore LGE. Les grévistes dénoncent le montant d’une prime de 500 euros, jugée par assez élevée. C’est aussi la nature de la prime, soumise à cotisations, qui est au centre de l’opposition.

Le comité des activités sociales et culturelles interentreprises (Casci) Trois-Chênes gère les œuvres sociales de sept entreprises adhérentes, représentant 3 500 ouvrants droit actifs, salariés de ces entités, plus de 3 000 ouvrants droit retraités et près de 15 000 ayants droit (conjoints, conjointes, enfants). Selon une convention, chaque société adhérente reverse 2,1 % de sa masse salariale à son comité social et économique (CSE), qui reverse ensuite l’intégralité de cette somme, sous la forme d’une subvention, au comité interentreprises Trois-Chênes. Le bureau du Casci est géré par quatre organisations syndicales (CGT, CFE-CGC, CFDT et Sud Industrie) et est composé de douze titulaires et douze suppléants, qui votent les décisions. La structure compte vingt-trois salariés, dont deux apprentis.

50 % des effectifs étaient en grève ce lundi, à l’initiative du syndicat Sud Industrie, alors que s’ouvraient les inscriptions pour la sortie annuelle des retraités, un moment de forte affluence dans les locaux, au cœur du Techn’Hom.

Prime de 1 000 euros défiscalisée

Les salariés grévistes réclament une prime PPV (prime de partage de la valeur), appelée anciennement prime Macron, « au même titre de ce qui a été versé dans les sociétés adhérentes selon la méthode de calcul utilisée historiquement pour le versement de prime », indique Sandra Iannicelli, déléguée du personnel, syndiquée chez Sud Industrie. Le calcul s’appuie sur « une quote-part issue de la moyenne des primes versées dans les sociétés adhérentes et selon le nombre de personnes ayant touché une prime », rappelle-t-elle, glissant que ce n’est pas la méthode utilisée cette année. Ils et elles réclament une prime à hauteur de 1 000 euros. La prime PPV est défiscalisée, présentée pour « soutenir le pouvoir d’achat », rappelle la déléguée syndicale. Et c’est aussi une partie du conflit.

Car le bureau du Casci a approuvé, à la majorité (excepté Sud Industrie), le versement d’une prime exceptionnelle de 500 euros pour les salariés, mais une prime cotisée. Pour l’employeur, le coût final de la prime sera peu ou prou du millier d’euros. Le salarié ne percevra que 500 euros net.

Les entreprises adhérentes ont bien approuvé des primes PPV pour les salariés, mais en contradiction avec les syndicats, disent-ils, qui demandent toujours que ce soient des primes sur lesquelles il y a des cotisations. « C’est ce que nous avons souhaité faire au Casci, confirme Pascal Teissier, secrétaire de la structure, affilié à la CFE-CGC. On ne voulait pas aller contre nos valeurs. » Les représentants du bureau comprennent le mécontentement. « Mais cela reste le combat de toutes organisations syndicales de participer à un effort collectif », ajoute-t-il. « Toutes les primes devraient être cotisées, appuie Hervé Cardey, trésorier du comité, affilié à la CGT, afin d’être prise en compte dans le calcul de la retraite par exemple. » Sandra Iannicelli reproche aux syndicats de ne pas avoir défendu cette position dans leurs propres entités. Dans un tract, elle demande l’ouverture d’une vraie négociation. Une réunion est envisagée pour le bureau, selon nos informations, ce jeudi 1er décembre, pour étudier cette situation.

La structure est, par ailleurs, dans une situation d’incertitudes forte. Le budget du Casci Trois-Chênes est aujourd’hui de 4,5 à 5 millions d’euros. Il était de 8 millions d’euros avant 2019 et le premier plan social dans l’entité turbines à gaz de General Electric (lire notre article). Il a donc considérablement fondu, se réduisant progressivement au fur et à mesure du repli des effectifs des adhérents ; la subvention finale a elle aussi diminué. Au printemps 2019, on comptait 5 000 ouvrants droit au Techn’Hom, contre 3 500 aujourd’hui, soit une baisse de 30 % des effectifs. Des réalités qui invitent à « la prudence », reconnait Pascal Teissier. Le plan de rachat de la partie nucléaire par EDF laisse planer aussi des doutes : l’entité restera-t-elle adhérente ? Ce sont des milliers d’ayants droit qui sont encore concernés.

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