L’équipementier automobile français Faurecia créera en 2023 une usine de production de réservoirs à hydrogène dans le nord de la Franche-Comté, à quelques kilomètres du centre de développement mondial qu’il vient d’ouvrir pour cette même technologie, a-t-on appris mardi auprès de sa direction.
(AFP)
L’équipementier automobile français Faurecia créera en 2023 une usine de production de réservoirs à hydrogène dans le nord de la Franche-Comté, à quelques kilomètres du centre de développement mondial qu’il vient d’ouvrir pour cette même technologie, a-t-on appris mardi auprès de sa direction.
Faurecia a inauguré mardi à Bavans (Doubs) son “centre d’expertise mondial” de recherche, développement et test pour les réservoirs à hydrogène, a constaté un journaliste de l’AFP. Implanté sur un site existant de recherche-développement du groupe, ce nouveau centre a mobilisé un investissement de 25 millions d’euros et emploie 60 ingénieurs et techniciens, a précisé Faurecia.
À l’occasion de l’inauguration, le directeur général de Faurecia, Patrick Koller, a annoncé la création d’une unité de “fabrication en grande série” de réservoirs à hydrogène à Allenjoie (Doubs) fin 2023, représentant un autre investissement de “50 millions d’euros”, a-t-il précisé dans son discours. Le nombre d’emplois créés n’est pas encore déterminé, a souligné M. Koller auprès de l’AFP. Bavans et Etupes sont situés dans le nord de la Franche-Comté, qui constitue l’un des fiefs historiques de Faurecia, au voisinage de l’usine PSA de Sochaux (Doubs). Le site de Bavans devient “notre centre de gravité pour le stockage” de l’hydrogène, a déclaré M. Koller. Il travaille sur les “matériaux innovants”, la mise au point de nouveaux procédés et l’intégration de l’intelligence artificielle afin d’“augmenter la sécurité, la durabilité et la recyclabilité” de ces systèmes de stockage.
Depuis 2017 dans l'hydrogène
Le centre de développement espère aussi en diviser le coût par quatre d’ici à 2030. A cette échéance de dix ans, le marché mondial des systèmes de stockage de l’hydrogène pour l’automobile s’élèvera à “près de 20 milliards d’euros”, selon les prévisions de Faurecia. L’entreprise s’est lancée dans l’hydrogène “depuis 2017“, étant “convaincue de ses multiples avantages” (autonomie, poids, coût…) y compris par rapport aux batteries pour véhicules électriques, a rappelé M. Koller. Selon son directeur général, le groupe se concentre sur le développement de l’hydrogène “vert”, produit à partir d’électricité “issue d’énergies renouvelables ou de l’énergie nucléaire”. L’hydrogène vert constitue aussi la priorité du Plan hydrogène d’un montant de 7 milliards d’euros que le gouvernement a présenté il y a un mois.