Avec un commerce automobile paralysé par le confinement, les livraisons s’étaient écroulées de 72 % en mars, de 88,8 % en avril, puis encore de 50,3 % en mai. Elles s’étaient ensuite redressées de 1,2 % en juin et de 3,9 % en juillet. Pour François Roudier, porte-parole du CCFA, la contreperformance du mois d’août s’explique surtout par un effet de comparaison défavorable, les chiffres du même mois en 2018 et 2019 ayant été artificiellement gonflés par des changements de réglementation au 1er septembre. « On retrouve cette année un mois d’août normal », a-t-il commenté pour l’AFP, et « les commandes pour septembre sont bonnes, le troisième trimestre va être bon ».
Les ventes sont notamment tirées par les modèles hybrides et électriques, favorisés par le renforcement des aides gouvernementales dans le cadre du plan de soutien au secteur. François Roudier a indiqué que le CCFA maintenait une prévision de marché à – 30 % sur l’ensemble de l’année 2020, en cas de stabilisation de la situation actuelle, ou à – 25 % voire – 20 %, en cas d’amélioration plus marquée.
Sur le mois d’août, les constructeurs français (- 13,3 %) ont moins souffert que leurs concurrents étrangers (- 26,3 %). Le groupe Volkswagen, premier importateur dans l’Hexagone, a notamment chuté de 35 %. Au sein de PSA, Peugeot s’en est particulièrement bien sortie, avec un recul des livraisons limité à – 3,5 %, la marque profitant du succès de ses nouveaux modèles, les citadines 208 et SUV 2008 (retrouvez ici tous nos articles consacrés à PSA). Du côté du groupe Renault, la marque au losange a reculé de 24,3%, malgré la nouvelle Clio, tandis que Dacia a mieux résisté (- 6,4 %).