Mais l’académie de sabre-laser de Belfort a sa « propre vision », précise Sébastien. Au point de provoquer la rupture. Il y a quelques mois, ils ont décidé de se détacher de la fédération française d’escrime qui voulait leur imposer des combats libres, dans lesquels on cherche davantage le contact avec l’adversaire, pour développer, au contraire, la dimension artistique de leur projet. L’académie veut désormais renouer avec son envie initiale : former « une société d’artistes ». Les techniques restent les mêmes, mais à Belfort les « apprentis padawan » ont leur propre vision basée sur les codes de la saga Star Wars. Les chorégraphies sont personnelles, chacun se choisit un personnage. « Moi, je suis la méchante ! » s’exclame Charlotte, qui se tourne vers sa partenaire Virginie en riant.
Jean-Pierre, Virginie, Xavier et Charlotte expliquent tous avec ferveur, qu’après avoir appris les techniques de combat, ils s’approprient un personnage, lui attribuent une chorégraphie et portent sur scène son histoire, mais toujours en harmonie avec le reste du groupe. « C’est comme un jeu de rôle », glisse Virginie. Comme Charlotte, elle confesse n’être ni passionnée de Star Wars, ni adepte des sports de combat. Elles ont connu l’académie lors d’une démonstration à la Maison de quartier des Forges de Belfort. C’est là qu’elles ont « pris le virus », jusqu’à rejoindre l’académie au mois de septembre.