Les chiffres du chômage de mars 2020 enregistrent une hausse, confirmant les effets de la crise sanitaire sur l’économie. On atteint déjà les records de hausse enregistrés en 2009, lors de la crise financière.
Les chiffres du chômage de mars 2020 enregistrent une hausse, confirmant les effets de la crise sanitaire sur l’économie. On atteint déjà les records de hausse enregistrés en 2009, lors de la crise financière.
« Les effets de la crise sanitaire se sont rapidement répercutés sur le marché du travail. » Le constat de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) et de Pôle emploi Bourgogne-Franche-Comté est clair. Et net. En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, tenus de chercher un emploi et sans emploi, augmente de 6,1 % entre février et mars 2020.
La demande d’emploi de catégorie A augmente dans tous les départements de la région. « La forte réduction de l’intérim et le non renouvellement des CDD, conséquences des mesures de confinement, ont fortement pesé sur la demande d’emploi du mois de mars, analysent les deux services, avant d’ajouter : Les opportunités d’embauches se sont également raréfiées. »
Évolution moins marquée dans le Territoire de Belfort
Dans cette situation, le Territoire de Belfort présente l’évolution la moins marquée, avec la Côte-d’Or, du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (+5,1 % sur un mois). Cependant c’est aussi le département pour lequel la catégorie B s’accroît le plus fortement : + 48,2 %. La hausse mensuelle du nombre de demandeurs d’emploi de catégories A,B,C (+ 4,9 % en mars) est la plus élevée en Haute-Saône. Dans le Doubs, l’évolution mensuelle du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (+5,8 %) est légèrement plus faible qu’au niveau régional, mais les catégories A,B,C augmentent plus sensiblement (+4,0 %) analyse l’étude publiée ce mercredi 29 avril.
« Le nombre moyen d’entrées augmentent entre février et mars (+7,5 %) tandis que les sorties chutent (-29,2 %). Cette hausse des entrées provient essentiellement des fins de missions d’intérim qui progressent très fortement : + 151,6 % sur un mois, soit 17 % des entrées. Les missions d’intérim ayant pris fin pour beaucoup à̀ partir de la mi-mars avec les mesures de confinement, les intérimaires ont plutôt été́ pris en compte dans la demande d’emploi de catégorie B. Les entrées en raison d’un licenciement économique ont également beaucoup progressé ce mois- ci (+33,3 %), ce qui a contribué́ à la hausse de la demande d’emploi de catégorie A », analysent la Direccte et Pôle emploi Bourgogne-Franche-Comté.
Toutes les tranches d’âge touchées
En France, « le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (c’est-à-dire n’ayant pas du tout travaillé, NDLR) en France (hors Mayotte) enregistre sa plus forte hausse depuis le début de la série en 1996 (+246 100, soit + 7,1 %) », remarque pour sa part une étude nationale de Pôle emploi. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A s’établit à̀ 3 732 500. La précédente hausse la plus forte avait été enregistrée en mars 2009, durant la crise financière, avec une augmentation de + 77 300 demandeurs d’emploi de catégorie A. « Fin mars 2020, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A rejoint un niveau proche de celui de septembre 2017 », indique également l’étude nationale.
Toutes les tranches d’âge sont concernées par la hausse : 7,9% pour les moins de 25 ans ; plus 7,8 % pour les 25-49 ans ; et 5,1 % pour les 50 ans ou plus. Par contre, la hausse est plus forte chez les hommes que chez les femmes, avec une hausse respective de 8,6 % et 5,5 %
L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A est notamment portée par ceux « qui recherchent un métier dans les secteurs de la construction, du bâtiment et des travaux publics, des services à la personne, de l’hôtellerie et du tourisme, du transport et de la logistique, ainsi que du commerce », indique Pôle emploi. « Le nombre de demandeurs d’emploi recherchant un métier dans le spectacle est lui aussi en forte hausse », poursuit l’étude.