(AFP)
L’expérimentation financée à hauteur de 300 000 euros par la région vise à poser les premiers jalons d’une future certification en France de ce modèle, déjà en service commercial depuis septembre 2018 en Allemagne. “Sur nos lignes du quotidien, nous devons remplacer nos (trains) diesel. Nous sommes en discussion avec Alstom. (…) On peut réfléchir à les acheter à l’horizon de cinq ans”, a indiqué le président de la région François Bonneau, depuis la gare de Loches, où était présenté le train. Ce train est “adapté aux petites lignes” et “permettra un nouvel aménagement du territoire”, qui ne se fera plus forcément autour des grandes métropoles, a-t-il ajouté.
Quatre autres régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie) ont déjà commandé les premiers trains à hydrogène français actuellement en cours de mise au point, qui seront plus lourds et bimodes hydrogène/électrique. La région Centre est quant à elle intéressée par la version plus simple et plus légère, uniquement à hydrogène, dont une vingtaine d’exemplaires est déjà exploitée en Allemagne. Présenté en Touraine dans une livrée bleu électrique, le Coradia iLint fonctionne grâce à une traction électrique assurée par une pile à combustible à hydrogène.
1200 trains diesel à remplacer entre 2028 et 2038
Conçue spécialement pour une utilisation sur des lignes non électrifiées, comme c’est le cas pour la ligne Tours-Loches sur laquelle auront lieu les trois jours d’essais, la rame peut transporter 120 passagers. “On croit en cette technologie, on pense que c’est l’avenir de la mobilité propre”, a déclaré Jean-Baptiste Eyméoud, directeur général d’Alstom France, rappelant que 50% du réseau français n’est pas électrifié.
Selon Alstom, environ 1 200 trains diesel circulent actuellement en France et seront à remplacer entre 2028 et 2038. “Il faut faire la démonstration que ça marche dès maintenant, car les cycles ferroviaires sont longs. Il faut que les autorités organisatrices, comme les régions, aient cette corde à leur arc au moment de remplacer leurs trains diesels”, a expliqué Olivier Delecroix, le directeur commercial France du constructeur. Alstom espère voir ces trains à hydrogène circuler en France “d’ici quatre à cinq ans”.