Au 4e jour de grève à Montbéliard et Étupes, la direction de Faurecia Siedoubs a décidé de lever les sanctions judiciaires prévues à l’encontre des salariés, ainsi que d’annuler les procédures d’entretien préalable à des licenciements.
Au 4e jour de grève à Montbéliard et Étupes, la direction de Faurecia Siedoubs a décidé de lever les sanctions judiciaires prévues à l’encontre des salariés, ainsi que d’annuler les procédures d’entretien préalable à des licenciements. C’était la condition exigée par les syndicats pour reprendre les négociations.
Au 4e jour de grève, le dossier a continué d’être très suivi de très près par les députés Frédéric Barbier et Denis Sommer, respectivement élus dans la 4e et 3e circonscriptions du Doubs. Ainsi que par la préfecture, qui s’est assurée que les négociations puissent reprendre. « Nous sommes plutôt rassurés, les négociations sont enfin en cours », raconte Frédéric Barbier. En ce 4e jour de grève, la direction a accepté de lever les sanctions prévues dans l’ordonnance du 20 avril 2022, ainsi que de lever les procédures d’entretien préalable à licenciement. Une décision applicable « à effet immédiat », précise la direction dans un courrier aux employés. À ce sujet, elle n’a pas répondu à nos sollicitations.
« Cet accord s’est précisé vers 15h, cet après-midi (vendredi 22 avril, NDLR) », précise un délégué syndical de la CFDT. Cela fait suite à des entretiens le matin même avec les députés et le préfet du Doubs. « Tout le monde a fait pression pour débloquer la situation entre la direction et les salariés », explique Frédéric Barbier. Et ce n’était pas gagné d’avance, puisque la veille, la direction avait émis l’hypothèse d’abandonner les poursuites seulement sous réserve d’attendre la fin des négociations. Une manière de faire qui n’avait pas été acceptée par les syndicats, préférant continuer la grève (lire notre article). Avec cette annulation des poursuites, des négociations ont donc pu se rouvrir depuis.
Fortes tensions en ce 4e jour
La tension était très forte ce vendredi matin. Tout comme la détresse de certains salariés, qui a encouragé la mise en place d’une cellule psychologique. « Nous sommes passés très proches du drame. C’est après ça que la direction a commencé à se mobiliser », détaille un délégué de la CFDT.
Si la direction devait également trouver une solution pour mettre fin à la grève, c’est pour éviter trop de retard dans ses livraisons pour l’industrie Stellantis, car l’équipementier Siedoubs travaille en flux tendu pour leur fournir des sièges automobiles. Jérôme Boussard, délégué syndical de la CGT à Stellantis Sochaux, expose : « Pour le moment, nous avons des sièges joker en mousse pour compenser et les voitures sont stockées sur site en attendant. Mais cela pourrait devenir rapidement compliqué.» Sans parler des pénalités de défaut de livraison que peut infliger Stellantis à Faurecia, analyse le député Frédéric Barbier. À ce sujet, la direction de Stellantis n’était pas disponible. « La direction s’active aussi pour qu’on puisse rattraper le retard et fournir rapidement des sièges à Stellantis », raconte le délégué CFDT de Faurecia Siedoubs. En fin d’après-midi, ce vendredi, les discussions étaient toujours en cours concernant les salaires et les primes.