Du 19 au 29 avril, les Eurockéennes ont imaginé un tout nouveau format pour accompagner les jeunes du Territoire de Belfort.
Du 19 au 29 avril, les Eurockéennes ont imaginé un tout nouveau concept pour accompagner les jeunes du Territoire de Belfort : des emplois, appelés “chantiers jeunes”, destinés aux 16-25 ans. Le but : offrir une expérience à douze novices dans le monde du travail et dans les coulisses du festival.
Pendant les deux semaines de vacances de printemps, à hauteur de 4 jours par semaine, des jeunes de 16 à 25 ans mettent la main à la pâte pour préparer le festival des Eurockéennes de Belfort, qui se déroulera du 30 juin au 3 juillet 2022. Nommée “Chantiers jeunes”, l’initiative, toute nouvelle, est née pendant le confinement. « Les jeunes sont ceux qui ont le plus subi pendant la crise Covid », raconte Frédéric Adam, responsable du pôle partenariat des Eurockéennes de Belfort. « L’idée est venue d’organiser des sessions pour eux, pour les accompagner et leur offrir des possibilités à la sortie de cette période », poursuit-il.
Deux ans plus tard, après avoir obtenu un financement du Crédit Agricole, c’est chose faite. Douze jeunes ont été sélectionnés parmi 60 candidatures. « Nous avons sélectionné des jeunes qui avaient des profils très divers, des jeunes étudiants comme des mineurs », détaille Frédéric Adam. Des jeunes du coin, pour la plupart. Et surtout des jeunes qui ont fait preuve de motivation en envoyant un CV, un petit mot pour témoigner de leur intérêt.
Les jeunes sélectionnés, accueillis sur le site du hangar de Sermamagny, effectuent de nombreuses tâches : nettoyage, peinture, travail du bois, montage, réalisation de matériels électriques. Accompagnés par trois formateurs, les jeunes travaillent sept heures par jour. Comme pour un premier emploi classique. Ils sont d’ailleurs rémunérés grâce au partenariat avec le Crédit Agricole, payé au Smic horaire.
« L’idée, c’est que les jeunes, en binôme, tournent sur les ateliers proposés et découvrent des métiers, se fassent leurs premières expériences dans une bonne ambiance de travail », rapporte Frédéric Adam.
L’idée de fond : redonner envie à la jeunesse de revenir dans les festivals, autant dans les coulisses que comme spectateurs. « Nous devons réhabiliter le jeune public à venir aux Eurockéennes après deux arrêts quasi à l’arrêt », expose le responsable du pôle partenariat. Et aussi, peut-être, susciter des vocations : « Les métiers de l’événement ont besoin de sang neuf », pointe Frédéric Adam. L’opération a pour vocation à être renouvelée, pourquoi pas pour le démontage après le festival, puis à l’automne. Pour le moment, rien n’est sûr, il faudra de nouveaux mécènes pour cela. Mais l’envie est là.