A l’automne, il se soufflait la création de 180 postes en R&D sur le site Sochaux-Belchamp. Les contours du projet viennent d’être précisés lors d’un comité social et économique central le 16 février.
A l’automne, il se soufflait la création de 180 postes en R&D sur les sites Sochaux-Belchamp. Les contours du projet viennent d’être précisés ce jeudi 16 février lors d’un comité social et économique central (CSEC). Selon les syndicats, ce seront finalement 140 nouveaux postes à pourvoir d’ici 2024. S’accompagnant du transfert de 40 salariés venant de Vélizy.
La direction de Stellantis a précisé ce jeudi 16 février, les contours du projet de création d’un campus sur le site de Poissy (voir notre article), le projet ALTO, annoncé en octobre dernier. « Ce déménagement qui touche essentiellement Paris agit par ricochet sur notre site », expose Eric Peultier, délégué syndical FO. En effet, sur le site de Sochaux-Belchamp, 140 postes vont être créés pour la recherche et le développement (R&D) à l’horizon 2024 (contre 180 supposés en octobre dernier), en parallèle du déplacement vers Poissy.
« Les équipes liées au développement des plateformes véhicules et des silhouettes futures ainsi que des activités d’essais véhicules seront implantées sur Sochaux-Belchamp », expose le syndicat Force Ouvrière.. Les activités liées aux prototypes d’assemblage de véhicules et batteries se dérouleront à Sochaux. Tandis qu’à Belchamp, 9 bancs d’essais supplémentaires seront installés pour des activités d’essais véhicules, détaillent les syndicats.
40 personnes vont aussi être transférées de Vélizy vers les sites de Sochaux-Belchamp. Pour Laurent Oechsel, délégué syndical central à la CFE-CGC, « l’annonce est positive pour le site, mais moins pour les collègues qui vont devoir quitter la région parisienne pour Sochaux-Belchamp. » L’aspect social, d’accompagnement, reste encore à définir. « Nous attendons de voir l’accompagnement des salariés. Il est trop tôt pour se réjouir », confie Laurent Oechsel.
Former sur des nouveaux métiers
Sur la question des 140 nouveaux postes créés, Eric Peultier s’inquiète : « Ce seront des métiers liés à l’électrification de nos véhicules, liés aux nouvelles technologies dans nos véhicules. » Mais pour cela, « Stellantis doit se mettre à la page », en formant sur ces nouveaux métiers. La crainte du syndiqué FO : des postes qui pourraient ne pas être pourvus à temps si la formation ne suit pas. « En R&D, nous avons de nombreux spécialistes de moteurs thermiques. Pour qu’ils puissent changer de métier, il faut impérativement qu’ils puissent se former. » Et pourquoi pas, préparer des plans de retraite anticipée, 5 ans avant, pour laisser la place aux plus jeunes. Pour Laurent Oechsel, moins d’inquiétudes sur la question de l’embauche. « Des plans de formation liés à la transformation de la filière auto sont en place. Notre bassin d’emplois est assez riche pour supporter cette nouvelle demande », analyse le délégué syndical central CFE-CGC. Pour le moment, la direction n’a pas souhaité communiquer, attendant le comité social et économique du site, jeudi 24 février, pour donner des précisions.