« Un appel à un rassemblement régional des gilets jaunes à Belfort est lancé ce samedi 27 avril 2019, avec la volonté manifeste pour nombre d’individus de commettre des actes violents », annonce la préfecture dans un communiqué adressé aux rédactions ce vendredi après-midi. La préfecture du Territoire de Belfort regrette l’absence totale d’organisation et d’encadrement, ce qui lui fait craindre des troubles à l’ordre public. Deux arrêtés préfectoraux ont été pris, interdisant toute manifestation de 12 h à 00 h, sur la voie publique dans le centre-ville et la vieille ville de Belfort et sur « l’emprise autoroutière, les échangeurs 12 et 13 ». Cette interdiction est étendue jusqu’au lundi 29 avril pour le péage de Fontaine. Un arrêté a également été pris, « portant interdiction de détention, d’achat et de vente à emporter de carburants, d’artifices de divertissement, ainsi que des alcools et de tous produits inflammables ou chimiques ». Un dernier arrêté a été signé par la préfecture, « interdisant la détention et la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique ».
En outre, « tout délit d’entrave à la circulation et toute situation de blocage seront relevés par les forces de l’ordre sur l’ensemble du réseau routier du département ». Le stationnement sera interdit sur les places de la République et d’Armes à Belfort. Les pouvoirs publics déconseillent fortement « à la population et spécifiquement aux personnes les plus vulnérables (enfants, personnes handicapées, et personnes âgées) de se rendre à ce rassemblement illégal ». La préfecture rappelle que d’organiser une manifestation sans l’avoir déclarée ou après qu’elle a été interdite peut être puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. Entraver ou gêner la circulation est passible de deux ans d’emprisonnement et de 4 500 euros d’amende. Et participer à une manifestation interdite est passible d’une contravention, coûtant de 90 à 320 euros.