Ce mardi, les employés de la filiale Steam Power de General Electric ont manifesté pour obtenir la prime Macron à hauteur de 2 000 euros pour chaque salarié.
Ce mardi, les employés de la filiale Steam Power de General Electric ont manifesté pour obtenir la prime Macron à hauteur de 2 000 euros pour chaque salarié. Ils ont remis en main propre une pétition au PDG.
A l’initiative de la CGT, les employés de la filiale Steam Power General Electric se sont rassemblés massivement pour la remise en main propre de la pétition au PDG, Frédéric Wiscart, pour l’obtention de la prime Macron. Une initiative rejointe par la CFE-CGC et la CFDT. Dans le hall du bâtiment 329, ce mardi matin, le grand sapin est allumé. Et des stands sont dressés. Le marché de Noël de l’entreprise et le rassemblement sont prévus… en même temps. De l’extérieur, le cadre est coloré. Le bleu de travail des ouvriers se mêle aux pulls de Noël les plus colorés des salariés déguisés pour l’occasion.
Jusqu’ici, il avait été annoncé aux salariés que la prime serait versée selon les échelons de salaire. Pour eux, c’est un non. Tous les employés doivent être remerciés à la même hauteur. « En 2021, toutes les entreprises ont la possibilité de verser 1 000 ou 2 000 euros à leurs salariés pour les remercier et les encourager dans cette crise sanitaire. La demande est légitime, mais aujourd’hui, notre directeur a l’air d’avoir du mal à dire Good Job », s’est plaint Saïd Bersy, délégué syndical de la CGT.
Saïd Bersy s’est adressé à l’ensemble des employés présents, en s’exclamant : « Vous méritez cette prime. Vous ne méritez pas ce mépris. Ce qui est juste pour un est juste pour tous. » Laurent Santoire, délégué syndical de la CGT, a, lui aussi pris la parole. « General Electric n’est plus notre société. Ce qu’on va devenir, cela n’a aucun sens pour ceux qui nous dirigent. Nous sommes des pions et au final, c’est toujours plus pour les actionnaires et toujours moins pour nous et nos salaires. »
600 signatures
Une pétition a été remise au PDG de General Electric, qui est descendu en personne devant le personnel pour en discuter. « C’est un taulier », rapporte Laurent Santoire. « Il est très rare que la direction descende de cette manière-là. C’est ce que l’on recherche. » Sur la pétition : 600 signatures. Elle a été signée par les employés de Belfort, mais aussi de Massy. « Ce qu’on demande, c’est de la reconnaissance. Et celle-ci ne peut pas se morceler. Les uns méritent autant que les autres », a argué Saïd Bersy devant le PDG. « Les merci, c’est bien. Nous ce qu’on veut, c’est que vous trouviez le moyen pour que l’on puisse avoir une reconnaissance financière. »
Sa réponse était attendue de pied ferme. « Votre réponse va peser sur ce qui risque d’arriver », a alerté le délégué syndical, Saïd Bersy. La menace : une grève et un blocage des activités. Aucune réponse officielle n’a été apporté sur le moment, même si la direction a indiqué qu’elle comptait communiquer par mail dans la journée et prévoir une réunion avant le 22 décembre pour en rediscuter. En ressortant, tout juste après midi, les esprits s’échauffent. Les employés ressortent en faisant grise mine. Certains estiment qu’il va falloir « cramer des palettes », début d’après-midi.
Mais finalement, rien de tout ça. Les salariés ont attendu le mail de la direction toute la journée pour annoncer cette réunion, tout en débrayant dans l’après-midi et dans la soirée pour appuyer leur mécontentement. « Le point positif, c’est qu’à aucun moment, nous n’avons entendu un non », s’est rassuré durant l’après-midi Saïd Bersy. « Nous avons même pu rencontrer le directeur à 14h alors qu’il ne voulait pas nous voir ce matin. »
En fin d’après-midi, aucun mail n’avait été encore envoyé. « Nous nous apprêtons à refaire un tract pour vendredi en accord avec la CFE-CGC. On ne lâche rien », s’est exprimé, un peu déçu, Laurent Santoire.