Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour la ligne de production de la Peugeot 308, à l’usine Stellantis de Sochaux. À l’arrêt depuis deux semaines, elle ne tournera pas encore la semaine prochaine apprend-t-on auprès de la direction. La raison est toujours la même : la pénurie de semi-conducteurs.
Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour la ligne de production de la Peugeot 308, à l’usine Stellantis de Sochaux. À l’arrêt depuis deux semaines (notre article), elle ne tournera pas encore la semaine prochaine apprend-t-on auprès de la direction. La raison est toujours la même : la pénurie de semi-conducteurs.
La note commence à être salée. La ligne de production de la Peugeot 308 (système 1) sera encore à l’arrêt la semaine prochaine, sachant qu’elle ne tourne plus déjà depuis 15 jours. Selon nos informations, ce sont près de 2 000 véhicules qui ne seront pas produits. Sur les trois semaines d’arrêt (soit 14 séance de travail), ce sont 5 600 Peugeot qui ne seront pas fabriquées par l’usine sochalienne.
Du côté de la direction, on accuse le coup. La situation est dure. Mais on reste optimiste : trois équipes sur quatre continuent de travailler, sur la ligne de production des Peugeot 3008, 5008 et Opel Grandland X (système 2). Cette semaine, aucune séance n’a été annulée pour ces équipes. Et les prochaines sont confirmées, même si aucune séance supplémentaire n’est programmée.
Déjà 20 séances annulées
Des salariés du système 1 sont envoyés en formation sur le système 2, en prévision de la transformation de l’usine, en 2022 et de l’arrivée d’un mono-flux autour des Peugeot 3008 et 5008. D’autres vont effectuer des remplacements sur le système 2 également, d’opérateurs qui prendront des congés, après avoir été particulièrement sollicités ces derniers mois, face à la réussite commerciale des véhicules sochaliens, de la crise sanitaire et du nombre réduit d’intérimaires qui interviennent dans l’usine.
Les autres sont placés en activité partielle, le cadre de la modulation – qui permet de toucher 100 % de son salaire malgré l’annulation de séances, jusqu’au nombre de 12 – étant déjà atteint pour certains. « Jusqu’à maintenant, beaucoup de salariés étaient protégés par l’accord de modulation et ne perdaient pas d’argent », rappelle le syndicat Force ouvrière. Mais si les salariés du système 1 ne sont pas en formation, n’effectuent pas de remplacement ou ont atteint le maximum de la modulation, « le montant en bas de la feuille de paye va s’en ressentir à la fin du mois », critique le syndicat.
« Aujourd’hui, notre industrie subit une déstabilisation jusqu’alors jamais connue et se sont les salariés qui en font les frais », poursuit Éric Peultier, de Force ouvrière. Selon nos calculs, ces nouvelles annulations portent à 20 le nombre d’annulation de séances sur le système 1 depuis le début de la crise de la pénurie de semi-conducteurs.