Une manifestation s’est déroulée ce samedi contre un projet de nouveau quartier lancé par l’ancienne majorité. La maire écologiste actuelle s’était engagée engagés, au cours de la campagne électorale, à ce que ce dossier soit révisé en fonction des avis émis lors d’une consultation organisée ce mois de mars.
(AFP)
Une manifestation s’est déroulée ce samedi contre un projet de nouveau quartier lancé par l’ancienne majorité. La maire écologiste actuelle s’était engagée engagés, au cours de la campagne électorale, à ce que ce dossier soit révisé en fonction des avis émis lors d’une consultation organisée ce mois de mars.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Besançon pour s’opposer au projet municipal d’aménagement d’un nouveau quartier sur des terres notamment utilisées pour du maraîchage, premier acte de la campagne nationale des “Soulèvements de la Terre”, lancée par des associations et fermes. Derrière des tracteurs et des banderoles appelant à “Protéger la terre des appétits spéculatifs” et à “Défendre le vivant”, 650 manifestants (selon la préfecture) ont marché depuis le centre-ville vers les Vaîtes, une zone située en bordure de la ville.
Cette zone de 34 hectares, partiellement urbanisée, est une ancienne friche agricole accueillant des terres maraîchères, des jardins ouvriers, “des zones humides et des forêts et bosquets dégradés”, selon un rapport du Groupe d’étude de l’environnement et du climat, mis en place par la mairie. Cette dernière souhaite y aménager un “écoquartier”, qui compterait à terme 1800 nouveaux logements, ainsi qu’une école et des commerces.
“On espère que la mairie entende raison et abandonne totalement ce projet”, a déclaré à l’AFP Claire Arnoux, présidente de l’association “Les jardins des Vaîtes”, co-organisatrice de la manifestation avec le collectif du Quartier libre des Lentillères, quartier “autogéré” de Dijon. “C’est un projet qui est un contre-sens historique, qui va à l’inverse de la pensée écologique actuelle, je ne comprends pas cet entêtement”, a ajouté la militante.
Une consultation en ce mois de mars
Le développement de la première tranche du projet, portant sur 23 hectares, est actuellement suspendu par un recours devant le tribunal administratif, contre les dérogations accordées aux “altérations de certains habitats naturels”.
En parallèle, la maire de Besançon, l’écologiste Anne Vignot, qui a hérité du dossier après son élection en juillet dernier, a lancé au cours du mois de mars une “consultation citoyenne”, pour laquelle 50 Bisontins seront tirés au sort. “Nous nous sommes engagés, au cours de la campagne électorale, à ce que ce dossier soit révisé dans sa forme et dans ses ambitions en fonction des avis qui seront exprimés lors de cette consultation”, a souligné l’élue.
Cette manifestation est la première d’une série de mobilisations organisées dans le cadre des “Soulèvements de la Terre”, un appel, formulé par plusieurs dizaines d’associations et de fermes, visant “à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent”. Un autre rassemblement aura lieu en avril à Rennes, puis en mai en Haute-Loire.