Les actionnaires de PSA ont validé ce lundi matin la fusion avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) afin de créer le 4e groupe automobile mondial. De manière générale, les syndicats saluent les synergies qui pourront être créées mais redoutent les conséquences sociales.
Les actionnaires de PSA ont validé ce lundi matin la fusion avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) afin de créer le 4e groupe automobile mondial. De manière générale, les syndicats saluent les synergies qui pourront être créées mais redoutent les conséquences sociales.
Ce lundi matin, les actionnaires de PSA ont validé l’union des groupes PSA et Fiat Chrysler Automobiles (FCA), qui doit regrouper 14 marques – Peugeot, Citroën, Fiat, Opel, Alfa Roméo, Dodge, Jeep, Chrysler, Maserati… – et compter plus de 400 000 collaborateurs. Le projet avait été annoncé en décembre 2019 par les deux groupes ; la Commission européenne avait donné son feu vert à cette fusion le 21 décembre. Cette fusion conduit à la création de Stellantis, qui deviendra le 4e groupe automobile mondial pour le nombre de véhicules vendus et le 3e en termes de chiffre d’affaires. Cette dernière catégorie est dominée par le Japonais Toyota et l’Allemand Volkswagen.
De manière générale, les syndicats concèdent les opportunités créées par ce projet. « Cette fusion devrait développer les synergies entre les deux groupes et permettre, par des économies d’échelle, une meilleure rentabilité », note François Guillerey, de l’Unsa PSA Sochaux, élu suppléant au comité social et économique (CSE). Cette « synergie » est également constatée par la CFDT. « Au regard des évolutions de l’industrie automobile et des contraintes imposées aux constructeurs, un projet permettant de devenir le 4e plus grand constructeur automobile mondial en termes de volumes a du sens », écrit le syndicat.
Craintes pour l’emploi
Mais les doutes persistent. Notamment au sujet des conséquences sur l’emploi. Mais aussi face à l’absence de projection concernant « les taux d’utilisation des usines en France ainsi que sur la Recherche et Développement », observe Christine Viramassamy, déléguée syndicale centrale. « Comment les études et développement européens seront-ils répartis entre Sochaux, Vélizy, L’Allemagne et l’Italie », questionne notamment l’Unsa. « Les 3 000 salariés du pôle étude de Sochaux et du centre d’essais de Belchamp ont une visibilité plus que limitée sur leur avenir au-delà de 2021 », poursuit le syndicat. Il y a quelques semaines, Carlos Tavares, le président du directoire de PSA avait annoncé que la fusion se ferait sans fermeture d’usines. Il va devenir le directeur général du groupe Stellantis.
« L’État soutient la filière automobile française qui représente près de 400 000 emplois directs et indirects, ajoute la CFDT. Bénéficiant de ces aides, le futur Groupe Stellantis doit garantir des contreparties concrètes et solides en terme d’emplois en France. »
« Les actionnaires de ces deux trusts industriels ont décidé de s’unir pour protéger leurs intérêts réciproques dans un contexte de crise économique qui s’approfondit », déplore pour sa part la CGT de PSA Sochaux. « Avec le rachat d’Opel par PSA, nous avons l’expérience que ce genre d’opérations se fait sur le dos de tous salariés. Des milliers d’emplois ont été supprimés sans compter les attaques sur les salaires et les droits collectifs », poursuit-elle.