« General Electric poursuit sa casse sociale et plus personne ne s’en étonne. Il est loin le temps des promesses. Depuis le rachat de la branche énergie d’Alstom, ce n’est que mensonges et trahisons ! Alors que GE devait créer 1 000 emplois en France, les plans sociaux ou de départs volontaires se succèdent », déplore Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté. Elle réagit au projet de General Electric de supprimer 300 emplois en France, dans sa branche Steam, dont 240 à Belfort, comme le révélait Le Trois ce jeudi. « Il y a un an, après un combat exemplaire et une mobilisation sans pareil, GE s’était engagé à signer un accord pour pérenniser l’activité gaz sur Belfort. Depuis les négociations sont au point mort. En septembre, 83 salariés de la filière Hydro sont sortis des effectifs au nom d’une restructuration comptable. L’alternateur de nos barrages hydroélectriques sera désormais chinois ou indien. Aujourd’hui, GE sacrifie 240 emplois dans la branche Steam Power, qui conçoit la turbine Arabelle présente dans les réacteurs de nos centrales nucléaires. Le groupe touche à la souveraineté industrielle de la France et risque de mettre en péril notre indépendance énergétique et notre sécurité nationale », poursuit-elle. Elle aussi en appelle à Emmanuel Macron, président de la république. « À l’heure où des milliards d’euros sont mobilisés pour favoriser la relance, la relocalisation d’activités stratégiques, les Français ne comprendraient pas que l’État oublie une nouvelle fois les alstomiens et les alstomiennes », écrit-elle. Elle plaide pour un rachat de la branche énergie de GE par EDF et Framatom, pour « recréer un champion énergéticien français ».