Le procureur de la République de Besançon a lancé un appel à témoins jeudi après de nouvelles dénonciations d’abus sexuels au sein de l’école des Beaux-Arts de Besançon, sur une page Facebook intitulée « Balancetonecoledart ».
(AFP)
Le procureur de la République de Besançon a lancé un appel à témoins jeudi après de nouvelles dénonciations d’abus sexuels au sein de l’école des Beaux-Arts de Besançon, sur une page Facebook intitulée « Balancetonecoledart ».
« De nouveaux signalements ont été faits sur le site « Balance ton école d’art ». Il s’agit de dénonciations concernant des abus sexuels qui auraient été commis en 2017″, a déclaré lors d’une conférence de presse le procureur Etienne Manteaux. Les personnes qui dénoncent ces faits, « qui pourraient mettre en cause des personnels de l’école », sont « restées anonymes », a-t-il poursuivi, invitant « toutes les victimes et les témoins de tels faits à se manifester au commissariat de Besançon pour un rendez-vous et une audition« .
« Je sais que c’est difficile de faire ce pas, mais c’est important pour faire progresser l’enquête judiciaire », a déclaré M. Manteaux, soulignant que « des signalements anonymes ne peuvent pas faire avancer une enquête judiciaire ». « Les dénonciations anonymes sont importantes pour débloquer la parole et se rendre compte qu’on est pas seul. Mais ce n’est qu’une étape, ensuite on a besoin de dépositions », a-t-il ajouté. « Les témoins peuvent venir à plusieurs (au commissariat) pour se donner du courage ».
Mi-septembre, une page Facebook siglée d’un porc rose embroché sur fond noir, faisant écho au mouvement « Balance ton porc », a été créée par un groupe d’étudiants de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts (ISBA) de Besançon pour dénoncer des faits de harcèlement ou d’agressions sexuelles commises, selon eux, par des « professeurs » et des « membres de l’équipe administrative », notamment pendant des soirées alcoolisées. Une plainte a été déposée par un étudiant auprès du commissariat de Besançon et une enquête a été ouverte. Une enquête administrative interne a par ailleurs été diligentée par la ville de Besançon pour examiner le fonctionnement de l’ISBA.