La date du 27 novembre avait été cochée depuis longtemps par l’usine Stellantis de Sochaux. C’était la date à laquelle devait sortir la première caisse peinte dans le nouvel atelier de peinture de l’usine. Ce fut chose faite. « Cette première 3008 noire est la première matérialisation d’un projet ultra ambitieux », commente, sur LinkedIn Manuel Gentile, directeur de l’usine Stellantis de Sochaux.
La « peinture » est une usine dans l’usine. Son process utilise 25 % de l’énergie (électricité et gaz) du site Stellantis expliquait au Trois Patrice Huck, responsable environnement et énergie de l’usine de Sochaux, au printemps 2025 (à lire ici). Les principales consommations résident dans des étuves, qui permettent de cuire les peintures. « Il faut cuire la peinture pour qu’elle acquiert ses caractéristiques mécaniques, complétait alors Julien Risset, en charge de l’usine peinture et des services techniques. Nous avons aussi besoin d’énergie pour les bains de cataphorèse. »
L’actuel process « peinture » a plus de trente ans. Le nouveau, qui sera connecté aux ateliers de montage s’installe dans l’ancien bâtiment du ferrage ; une ancienne enveloppe qui permet d’éviter de construire un bâtiment neuf. Cette usine sera aussi compactée, dans la même logique que le montage, passant ainsi de 136 000 à 35 000 m2. On simplifie le nombre de stades du process. « Nous n’aurons plus qu’un stade de cuisson », confiait Julien Risset, contre deux auparavant. « Dans la nouvelle peinture, nous allons réduire la consommation d’énergie totale de 30 % », dévoilai-t-il à l’époque. Les étuves ne seront plus chauffées au gaz, mais à l’électricité. Et la consommation d’eau doit diminuer de 50 %. La nouvelle méthodologie doit « être au meilleur niveau technologique », assure l’équipe en place, avec de nombreuses innovations attendues. Ce nouveau système doit permettre de « baisser de 92 % les émission de CO2 par rapport à aujourd’hui ». Des éléments importants pour garantir la compétitivité du site.
L'atelier "peinture" opérationnel à 100% en octobre 2026
Le nouvel atelier n’est pas encore opérationnel. « Il reste encore du chemin pour atteindre le plein potentiel de ce nouvel atelier, mais les équipes projets et usines resteront concentrées pour être au rendez-vous en 2026 », valide Manuel Gentile.
La première équipe prendra possession de l’outil au mois d’avril 2026, indique la communication de l’usine. Suivra une montée en cadence de la production, jusqu’au mois d’octobre où toutes les équipes basculeront sur cet équipement. Une mise en route progressive qui permet de déverminer l’appareil de production, comme cela avait été le cas sur le nouveau montage.
Ce nouvel atelier s’inscrit dans « un projet plus global d’investissement », replace Manuel Gentile, initié en 2017. La logistique a été revue, le ferrage, l’emboutissage, mais aussi l’atelier de montage. Surtout, il boucle « le cycle de rénovation de tout le process industriel » de l’usine. Une usine qui continue d’investir, notamment dans un nouveau réseau de chaleur (lire ici).

