Les actionnaires de PSA ont conforté, à l’occasion d’une assemblée générale du groupe, le projet de fusion avec Fiat Chrysler (FCA). Une fusion qui doit intervenir avant la fin du premier trimestre 2021 apprenait-on récemment.
(AFP)
Les actionnaires de PSA ont conforté, à l’occasion d’une assemblée générale du groupe, le projet de fusion avec Fiat Chrysler (FCA). Une fusion qui doit intervenir avant la fin du premier trimestre 2021 apprenait-on récemment.
Les actionnaires du constructeur automobile français PSA (Peugeot, Citroën) ont conforté jeudi lors de leur assemblée générale annuelle l’option stratégique d’une fusion avec Fiat Chrysler (FCA) signée en décembre par les deux groupes.
Les actionnaires ont voté à plus de 99% en faveur de quatre résolutions marquant leur soutien au principe et au schéma de ce mariage qui doit donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en volumes et au troisième en chiffre d’affaires, abritant sous le même toit des marques emblématiques comme Peugeot, Citroën, Opel, Jeep, Alfa Romeo et Maserati.
Ils ont notamment approuvé les conventions réglementées par lesquelles les trois grands actionnaires de PSA (famille Peugeot, Bpifrance et DongFeng) s’engagent à soutenir la fusion avec FCA selon son schéma initial. Des doutes avaient été émis ces dernières semaines sur l’équilibre du montage financier qui prévoit un mariage entre égaux.
PSA et FCA prévoient de boucler leur union d’ici à la fin du premier trimestre 2021. Une fois finalisée, elle devra être formellement approuvée lors d’une assemblée générale des actionnaires extraordinaire.
PSA et Fiat aurait le 3e groupe en termes de chiffre d'affaires
La Commission européenne a annoncé récemment l’ouverture d’une enquête approfondie sur cette opération, craignant qu’elle nuise à la concurrence sur le marché des véhicules utilitaires. “Les choses sont en train de progresser exactement comme cela a été prévu par nos équipes. Le planning est strictement respecté”, a déclaré jeudi le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, qui a longuement expliqué et vanté les mérites de l’opération, notamment pour amortir les coûts des innovations technologiques, comme l’électrification, qui bouleversent le secteur.
Dans les années à venir, “ce qui va être déterminant c’est notre capacité à réduire nos coûts, fournir une mobilité à la fois propre, abordable et rémunératrice pour qu’on puisse continuer à investir dans notre avenir. La fusion PSA-FCA a un rôle majeur à jouer dans cette direction”, a-t-il argumenté, faisant valoir notamment les 3,7 milliards d’euros de synergies prévues.
“Les constructeurs automobiles vont devoir s’adapter” aux exigences d’une mobilité propre imposées par nos sociétés. “Nous arrivons à un point où la taille a son importance pour diluer les dépenses d’investissements”, a-t-il dit.
Le nouvel ensemble afficherait des ventes de 167 milliards d’euros sur la base des chiffres de 2019, au troisième rang derrière Toyota et Volkswagen.