(AFP)
« Le premier semestre a été incroyablement difficile et loin de là où nous voulons et devons être », a commenté Antonio Filosa lors de sa première prise de parole devant les analystes financiers. Stellantis a déjà fait place nette depuis le départ de Carlos Tavares en abandonnant pour deux milliards d’euros de programmes considérés peu rentables, à commencer par ses activités dans les camionnettes à hydrogène (lire notre article).
Après une lourde perte nette de 2,3 milliards d’euros au premier semestre (lire notre article), la deuxième partie de l’année sera marquée par une « accélération progressive et séquentielle ». Il s’agit de retrouver des marges. « Nous y parviendrons en lançant de nouveaux produits, en améliorant notre exécution et en prenant toutes les décisions difficiles nécessaires, comme nous avons commencé à le faire au premier semestre », a souligné M. Filosa.
Aux États-Unis, quelques modèles symboliques illustrent la relance de Stellantis, comme le pick-up Ram 1.500 qui revient en version d’entrée de gamme, après des discussions avec les concessionnaires, pour reconquérir des parts de marché. Jeep va relancer son gros SUV Cherokee et Ram, son gros moteur V8 « Hemi » sur ses pick-ups, alors que ce glouton de 400 chevaux avait été arrêté fin 2024. 10 000 commandes ont été enregistrées dans les 24 heures suivant l’annonce du retour de l’Hemi, s’est félicité M. Filosa.
Stellantis veut se reconnecter à ses clients
« Cela illustre notre manière de nous reconnecter à nos clients et notre communauté », a souligné le nouveau patron de Stellantis, qui a fait une grande partie de sa carrière en Amérique, notamment au Brésil puis comme patron de Jeep. « Nous avons encore énormément de travail. Nous nous concentrons en particulier sur la réintroduction de produits dans des segments où nous avons été absents, sur l’amélioration de l’exécution industrielle, en commençant par la qualité des produits, et sur la revitalisation de la performance du canal des flottes de véhicules », a précisé M. Filosa.