4,5 millions de touristes sont venus en Bourgogne-Franche-Comté entre avril et septembre 2024. Au total, la région enregistre 8,2 millions de nuitées. C’est 200 000 de moins que l’année précédente, alors que la capacité d’hébergement est similaire, relate une nouvelle étude de l’Insee. Toutefois, la fréquentation reste supérieure à celle de 2019 et de 2022, année de reprise après la crise sanitaire.
Les touristes boudent deux types d’hébergement : les hôtels que les campings. Les deux sont en baisse de fréquentation. Les touristes néerlandais, première clientèle étrangère de la catégorie camping, ont réduit leurs séjours, entraînant une baisse notable. Les 800 hôtels de Bourgogne-Franche-Comté totalisent un peu plus de 4 millions de nuitées pendant la saison d’été 2024, soit plus de 100 000 de moins qu’en 2023 (-2,7 %). En revanche, la fréquentation est plutôt stable dans les auberges de jeunesse, villages vacances ou maisons familiales (même s’ils sont peu développés dans la région).
La diminution des nuitées a touché presque tous les départements, notamment l’Yonne (-6,7 %) et le Doubs (-5,1 %). Toutefois, la Côte-d’Or a maintenu sa fréquentation grâce à des événements comme le Tour de France. À l’opposé, le Jura et le Territoire de Belfort ont mieux résisté à cette tendance baissière.
Des séjours plus courts
Cette baisse, similaire à celle observée au niveau national (-2 %), s’explique en partie par une météo défavorable en avril, juin et septembre, combinée à un calendrier moins avantageux, notamment avec un 14 juillet tombant un dimanche. La tenue des élections législatives anticipées a également perturbé les départs en vacances. « À l’inverse, les nuitées augmentent de 5,5 % au mois d’août durant lequel se sont déroulés les Jeux olympiques », détaille l’étude de l’Insee.
En Bourgogne-Franche-Comté comme en France métropolitaine, les nuitées diminuent à la fois pour la clientèle résidente (habitant en France) et non résidente (venant d’autres pays). Deux phénomènes expliquent le repli des nuitées des non- résidents. D’une part, les Britanniques, les Italiens et les Allemands ont été moins nombreux à séjourner dans la région en 2024. Pour les Britanniques en particulier, le nombre de visiteurs a chuté de 16 %. D’autre part, les touristes néerlandais, première clientèle étrangère de la région, sont venus plus nombreux, mais pour des séjours plus courts. Ils ne sont restés que 2,2 jours en moyenne, contre 2,4 jours en 2023. Cela représente 70 000 nuitées de moins par rapport à la saison précédente.
Si la clientèle française et étrangère a diminué, des signaux positifs sont relevés : les touristes chinois et américains ont augmenté leur fréquentation, compensant partiellement la baisse de visiteurs britanniques (-16 %). Les nuitées des touristes chinois ont plus que doublé, et celles des Américains ont progressé de près de 27 %, principalement dans les hôtels. Signal positif aussi pour les hôtels étoilés également, plébiscités par les touristes, qu’ils résident en France ou à l’étranger. Dans ces établissements, les deux tiers des chambres sont occupées sur l’ensemble de la saison d’été, contre seulement la moitié pour les hôtels non classés.