Le 21 novembre, les présidents et présidentes d’université ont alerté le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche « sur la situation intenable », « conséquence des mesures nationales prises par l’État sans qu’elles ne soient compensées ». Pour l’université de Franche-Comté, ce sont 5 millions d’euros de charges supplémentaires qui ont été enregistrées depuis 2022, pour des mesures salariales, sans compensation de l’État. « Si le Gouvernement confirmait son intention d’augmenter le Compte d’Affectation Spéciale pension (CAS) et de créer un fonds de solidarité prélevé sur la subvention pour charges de service public (SCSP), c’est un nouveau surcoût estimé à presque 4 millions d’euros qu’il lui faudrait financer sur son budget 2025 », dénonce le communiqué de presse.
« Le Gouvernement doit aujourd’hui assumer les décisions qu’il prend », indique Macha Woronoff, reprenant les propos de France universités. Les universités ne pourront bientôt plus absorber ces surcoûts. Le risque : baisser les capacités d’accueil sur Parcoursup et donc le nombre de places pour les futurs bacheliers ; fermer des sites universitaires délocalisés ; arrêter la rénovation de son patrimoine immobilier ; réduire le niveau de service, par exemple le nombre de BU…
« Université de valeurs, l’université de Franche-Comté regretterait d’être condamnée à dégrader la qualité de ses formations et de sa recherche qui se ferait au détriment de l’avenir de sa jeunesse », redoute Macha Woronoff. Et de préciser toutefois qu’elle se refuse à une décision radicale, malgré l’urgence de la situation : « L’augmentation des droits d’inscription. » Ce serait une décision « indécente dans une période où les étudiantes et étudiants subissent une grande précarité ».
- Note aux lecteurs : à la suite d’une erreur de lecture du communiqué de presse, nous avons modifié cet article. Aucune volonté d’augmenter les frais d’inscription de la part de l’université, malgré les difficultés de la situation, contrairement à notre premier lecture du document.