La préfecture du Doubs a annoncé, ce jeudi, la mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans jusqu’au 4 mai. Une mesure visant à enrayer les règlements de compte entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants.
(AFP)
La préfecture du Doubs a annoncé, ce jeudi, la mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans jusqu’au 4 mai. Une mesure visant à enrayer les règlements de compte entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants.
La préfecture du Doubs a annoncé jeudi la mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans dans le quartier sensible de Planoise à Besançon, en proie à des affrontements armés entre bandes rivales depuis quatre mois. Le couvre-feu prendra effet chaque soir à compter de 21 h pour une période d’un mois et demi, à partir de jeudi et jusqu’au 4 mai, fin des vacances scolaires de printemps, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
Cette décision du préfet du Doubs, Joël Mathurin, intervient alors que plusieurs mineurs sont impliqués et ont été blessés par balles à Besançon, dans le cadre de règlements de compte entre deux bandes rivales essayant de s’accaparer des places de deal de drogue. Le préfet souhaite ainsi “assurer la protection des mineurs qui résident dans le quartier et prévenir toute atteinte à leur intégrité physique”. “En attendant le retour au calme à Planoise, il est en effet indispensable pour leur propre protection que les mineurs puissent ne pas être présents sur l’espace public le soir, sans être accompagnés par leurs parents”, a-t-il ajouté.
15 suspects devant le juge d'isntruction
Dimanche soir, un jeune homme de 23 ans a été tué de deux balles et son passager de 21 ans a été grièvement blessé à proximité du centre-ville. Leur véhicule avait été pris en chasse par une autre voiture, dont les occupants étaient armés. Ces derniers sont activement recherchés par la police. Cette fusillade est liée “à la série quasi ininterrompue de violences et de tentatives d’assassinats constatées depuis le 21 novembre 2019” à Planoise, quartier dit de reconquête républicaine où vivent environ 18 000 habitants à l’ouest de Besançon, avait déclaré le lendemain le procureur de la ville, Étienne Manteaux.
Au total, ces affrontements armés ont fait un mort et une dizaine de blessés, âgées de 13 à 31 ans. Lundi, quinze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur ces évènements, ouverte pour “tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants et non justification de ressources” et confiée à la police judiciaire et à la sûreté départementale.
Le procureur s’exprimera vendredi à 16 h 30, à l’issue de la présentation des suspects devant un juge d’instruction. Malgré ces interpellations, des tirs à l’arme de guerre ont encore retenti mercredi devant un point de deal du quartier Planoise.