Depuis la salle des fêtes de Belfort, rénovée au cours de son mandat, Damien Meslot a officialisé sa candidature aux élections municipales des 15 et 22 mars, à Belfort. Avec un message : « Continuons ensemble ».
Depuis la salle des fêtes de Belfort, rénovée au cours de son mandat, Damien Meslot a officialisé sa candidature aux élections municipales des 15 et 22 mars, à Belfort. Avec un message : « Continuons ensemble ».
Ce n’est pas une surprise. Damien Meslot aussi s’en amusait. L’actuel locataire du fauteuil de maire brigue un second mandat. Il l’a rendu officiel ce vendredi 24 janvier, depuis la salle des fêtes à laquelle il est heureux d’avoir redonné son lustre. Sa discrétion était motivée seulement par les négociations économiques : l’installation de deux plateformes logistiques à Fontaine ; l’arrivée d’un prestataire de PSA à Cravanche. Il voulait laisser ces dossiers à l’écart « de toutes polémiques électorales ». « Je voulais traiter tous les dossiers importants », certifie Damien Meslot.
Les projets abandonnés
Pas de berges de la Savoureuse. Pas de parking souterrain en centre-ville. Damien Meslot a dû abandonner plusieurs projets pendant son mandat. « Au lendemain de l’élection, nous avons appris la baisse des dotations », se défend-t-il. Sur 6 ans, ce sont dix millions d’euros en moins dans les caisses de la ville assure Damien Meslot. Il a donc adapté son programme se justifie-t-il. Concernant les berges de la Savoureuse, il dit avoir écouté l’opposition des Belfortains, consultés sur le projet. « On ne peut plus faire sans demander l’avis des gens », remarque Damien Meslot.
« Au cours de ce mandat, nous avons réalisé un grand nombre de projets pour faire de Belfort une ville plus belle, plus sûre, plus respectueuse de l’environnement et aussi plus dynamique », insiste Damien Meslot, reprenant un élément de langage qui apparaît sur sa déclaration de candidature, distribuée dans les boîtes aux lettres des Belfortains ce week-end par les militants. Son programme, qu’il dévoilera prochainement, est axé autour de trois axes : préserver l’environnement ; assurer la sécurité ; et le dynamisme économique.
Écologie, sécurité et économie
Damien Meslot, qui a nommé Ian Boucard directeur de campagne, a listé quelques-unes de ses réussites. En termes de patrimoine, il évoque la restauration de la salle des fêtes et de l’hôtel du Gouverneur. En termes de sécurité, il rappelle que les effectifs de la police municipale sont passés de 11 à 28 agents et que la ville compte 106 caméras de surveillance. Il annonce déjà des recrutements pour assurer la présence de policiers municipaux le dimanche. Sur l’économie, il a évidemment rappelé les dernières installations et sa volonté de poursuivre la diversification autour de l’aéronautique, de la logistique et des énergies renouvelables, souhaitant faire de Belfort « un centre mondial de référence sur l’hydrogène ».
Comme lors de ses vœux, il s’est attardé sur le volet écologique, se félicitant par exemple d’un rendement du réseau d’eau potable du Grand Belfort de 82 % contre 67 % avant son arrivée. C’est un chiffre datant de 2012. En huit ans, le rendement a donc augmenté de 15 points. « Nous économisons un million de m3 par an, soit l’équivalent d’un milliard de bouteilles d’eau d’un litre », insiste-t-il. Des travaux sont en effet réalisés ces dernières années sur les réseaux pour le rendre plus efficace.
Mais comme Le Trois le rappelait en mars 2019, l’amélioration notable du rendement est observée entre 2013 et 2014, passant de 70,5 % à 75,3 %, soit un tiers de la performance observée sur 8 ans. Avant donc son arrivée à la mairie. Les rendements continuent de s’accroitre depuis, mais le chantier n’est pas une nouveauté. Damien Meslot a également noté sa volonté d’une campagne sobre et éco-responsable, taclant déjà ses adversaires qui ont collé des autocollants ou distribué des stylos. Il revendique enfin sa sensibilité écologique, évoquant notamment la présence à ses côtés depuis 2014 d’Yves Vola, de Génération Écologie.
Rassemblement
Sa charte graphique de campagne ne laisse pas apparaître le logo du parti Les Républicains. « Quelqu’un douterait-il de mon appartenance politique », répond-t-il quand la question lui est posée, revendiquant ensuite son identité gaulliste. Il revendique, lui aussi, « une liste de large rassemblement ». « Ce qui m’attriste, pour le débat public, tance-t-il, c’est que les concurrents parlent plus de places que de projets. » Il ciblait clairement d’un côté, à gauche, la liste Belfort en Grand et 2020 en Commun, puis les listes du centre opposant Maude Clavequin à Marie-José Fleury. Lui parle déjà de la mobilisation, conscient de l’importance du premier tour. Ce vendredi 22 janvier, Damien Meslot est entré en campagne. Mais il a surtout fait valoir sa fonction de maire, revendiquant une place au-dessus de la mêlée. Il a fait passer le message.