Deux hommes ont été incarcérés vendredi dans le cadre de l’enquête sur l’incendie d’une fourrière municipale à Besançon, le 31 décembre, mais quatre individus, soupçonnés d’avoir joué un rôle majeur, sont en fuite, a-t-on appris auprès du parquet.
(AFP)
Deux hommes ont été incarcérés vendredi dans le cadre de l’enquête sur l’incendie d’une fourrière municipale à Besançon, le 31 décembre, mais quatre individus, soupçonnés d’avoir joué un rôle majeur, sont en fuite, a-t-on appris auprès du parquet.
Huit personnes ont été interpellées cette semaine et placées en garde à vue “pour obtenir le maximum d’informations” sur les faits, a indiqué lors d’une conférence de presse le procureur, Étienne Manteaux. Quatre personnes “principalement visées, qui ont manifestement pris part activement aux faits, ne se trouvaient pas à leur domicile. Elles sont recherchées et seront interpellées”, a-t-il assuré.
Deux hommes ont été mis en examen pour “association de malfaiteurs” entre autres à l’issue de leur garde à vue: l’un, âgé de 25 ans, est soupçonné d’avoir participé à une tentative d’incendie de la fourrière commise la veille, le second, âgé de 19 ans, à la préparation des faits. Ils ont été placés en détention provisoire.
Le 31 décembre au matin, quatre malfaiteurs, armés, avaient mis le feu à une voiture volée, stationnée dans l’enceinte de la fourrière. Les flammes s’étaient propagées à plusieurs dizaines d’autres voitures, nécessitant
l’intervention d’une quarantaine de pompiers. Près de 160 véhicules avaient été détruits.
“Près de 24 heures d’intervention ont été nécessaires pour réussir à maitriser le feu. La température est montée jusqu’à 800 degrés, à cette heure nous ne savons pas l’ampleur des dégradations”, a rappelé Étienne Manteaux. Un supermarché, situé à proximité, avait du être évacué à cause des fumées. Près d’un million d’euros de marchandises ont été rendues impropres à la consommation et 50 personnes ont été mises au chômage technique, selon le procureur. Près de 200 personnes se sont réunies mercredi pour manifester leur soutien au gérant du magasin et leur exaspération face à la criminalité.
La veille de l’incendie, trois hommes, cagoulés et armés, avaient tenté sans succès d’accéder à la fourrière.
La voiture visée par les malfaiteurs était une berline allemande, volée fin décembre à Illzach (Haut-Rhin) et découverte par la police avec des fausses plaques d’immatriculation dans le quartier Planoise, à Besançon. Elle avait alors été placée en fourrière. Des règlements de compte armés entre bandes rivales, sur fond de trafic de stupéfiants, éclatent régulièrement à Planoise, “quartier de reconquête républicaine” de près de 20 000 habitants. Sept personnes liées à ces trafics, âgées de 14 à 31 ans, ont été blessées par balles ces derniers mois.