Le 1er janvier a signé une nouvelle ère des déchets de cuisines, déchets verts, déchets du potager (appelés biodéchets, car ils sont constitués de matière organique biodégradable). Les collectivités, comme l’exige la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, ont eu l’obligation de mettre en place une solution de tri des biodéchets pour chaque foyer. Cela peut être une incitation au compostage ou bien la mise en place de bornes. Car aujourd’hui, cette part des déchets constitue encore un tiers des ordures ménagères incinérées.
Dans le Grand Belfort, la collecte des biodéchets a à ce jour démarré dans 28 communes du Grand Belfort. « Le déploiement du matériel de tri auprès des habitants et des bornes de biodéchets se poursuit jusqu’à la fin du mois de février », précise l’Agglomération. 86 bornes ont été installées pour se faire. Et 175 vont encore pointer le bout de leur nez d’ici début mars.
Les commencements sont « encourageants », confirme Jacques Bonin, vice-président du Grand Belfort en charge de la politique de gestion des déchets, lors de l’inauguration vendredi 16 février des premières bornes installées, qui se trouvent à Bourogne.
Sur l’agglomération, 6 700 bioseaux ont été fournis aux habitants pour qu’ils puissent trier à domicile. Et 4 400 composteurs ont été réservés et sont en cours de distribution. Un pas important, alors qu’avant, Grand Belfort fournissait environ 500 composteurs par an. « Le taux d’équipement moyen des foyers s’élève actuellement à 40% dans les communes qui ont fait l’objet d’une distribution », détaille-t-il encore.
Que deviennent les biodéchets ?
Les déchets alimentaires du Grand Belfort sont collectés par l’entreprise Agrivalor, située à Ribeauvillé (Alsace). Ils sont triés et broyés avant d’être transformés en biogaz. Les résidus, après transformations en gaz, sont utilisés comme fertilisant dans l’agriculture.
5 tonnes collectées
La première collecte de biodéchets a eu lieu le 5 février. « Nous observons de très près le fonctionnement de la collecte et la manière dont les usagers s’approprient ce nouveau geste pour nous adapter derrière en augmentant les ramassages ou en étendant la capacité », explique Jacques Bonin. 10 jours après le démarrage de la campagne, plus de cinq tonnes de déchets alimentaires ont été collectés. « On remarque déjà une baisse de la quantité d’ordures ménagères dans les bacs bruns de certains secteurs », poursuit-il.
Pour autant, le vice-président en charge de la politique de gestion des déchets précise que le Sertrid, qui gère l’incinération des déchets, n’y perd pas. Puisqu’il récupère d’autres gisements de déchets incinérables qu’il ne pouvait pas traiter avant.
À ce jour, ce sont environ 20 000 tonnes de déchets qui sont incinérés tous les ans. L’objectif est de réduire le tonnage de déchets incinérés grâce au recyclage des biodéchets. Aujourd’hui, ils représentent environ 5 000 tonnes de déchets incinérés par an.
Mais pour se faire, il faudra aussi que la ville de Belfort puisse offrir une solution à tous ses habitants. Aucune borne n’est encore installée. Les usagers ayant une maison ou appartement avec jardin peuvent chercher un composteur. Mais pour les habitats collectifs, il n’existe pas encore de solution car il faut effectuer des travaux à de nombreux endroits pour installer ces bornes. Et l’identification des points de collecte en est encore au stade d’étude. Ce n’est donc pas encore pour demain.