Industrie
Les entreprises industrielles ont subi une baisse de chiffre d’affaire, avec une diminution en 2023 de 1,7%, affectés par un recul de 4,5 % des volumes déjà en repli en 2022. Les secteurs de la fabrication de matériels de transports et d’autres produits industriels font notamment face à cette baisse de leurs chiffres d’affaires « confrontés la mutation en cours des industries de l’automobile et de l’emballage », explique la Banque de France. Seuls les secteurs de l’agroalimentaire et de la fabrication des équipements voient leurs chiffres d’affaires progresser.
Concernant les effectifs, ils sont plutôt à la baisse (-0,6 %). Même si la rentabilité est stable et les investissements restent en croissance. Ce qui permet d’avoir un chiffre d’affaire, en général, de 1,9 %.
Services aux entreprises
L’année 2023 a été synonyme de croissance en termes de chiffres d’affaires. En 2023, les chiffres d’affaires ont progressé de 7,8 % par rapport à l’année précédente, portés par une hausse de 4,2 % des volumes. Une dynamique qui se confirme alors qu’elle était déjà observée en 2022. Les effectifs augmentent également : + 3,5 %.
« Pour 2024, une nouvelle croissance des chiffres d’affaires est attendue (+6 %). Ce secteur continuerait à créer des emplois (+3,8 %) », expose la Banque de France. En revanche, une part significative des entreprises enregistre une contraction de leurs marges et un allongement de leurs délais de paiement.
Hôtels, restaurants, loisirs
Hors effet prix, les chiffres d’affaires ont enregistré une hausse de 2,3% en 2024 avec des effectifs qui ont progressé de 1,5%. En 2024, la croissance sera « nettement moins marquée », tout en intégrant une hausse des prix des prestations. Les effectifs seraient, selon la Banque de France, eux aussi en baisse de 1,7%.
Construction
L’année 2023 a été synonyme de progression pour le secteur de la production. Les entreprises interrogées par la Banque de France font état d’une hausse de 7,4% de leur production en valeur et de 1,3% en volume. Une situation dans la continuité de ce qui a été observé en 2022. Tous les secteurs du bâtiment s’inscrivaient dans cette dynamique lors de l’année 2023, excepté le secteur des travaux publics dont les volumes étaient déjà en léger repli.
Les effectifs, eux, ont été renforcés de plus de 2,5%. Mais « les délais de paiement se dégradent pour la majorité des acteurs », expose la Banque de France qui détaille qu’en 2024, la production va chuter en terme de valeurs (2,9%) mais aussi en terme de volume de production (-5,8%) dans tous les secteurs.
Une économie française qui résiste
« L’économie mondiale a résisté en 2023 », annonce la Banque de France, malgré un début de décennie marquée par une succession de chocs (Covid 19, invasion de l’Ukraine par la Russie, crise énergétique). À la suite du pic inflationniste de 2022, l’économie est repartie et « l’inflation a reflué plus rapidement que prévu », détaille-t-elle. Et ce sans récession.
Cette résistance s’explique par plusieurs facteurs : le dynamisme du secteur des services. L’industrie qui a pu également rebondir. « En 2024, la croissance serait d’avantage tirée par la consommation des ménages, sous l’effet du repli de l’inflation ». En 2026, une reprise « dynamique » est envisagée selon les prévisions. Toujours selon la Banque de France, l’inflation totale qui a atteint un pic début début 2023 pourrait diminuer fortement à 2,5% en 2024 « aidée par les prix de l’énergie ».