(AFP)
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, indicateur de référence des investisseurs, les profits s’affichent à 1,03 dollar, soit au-dessus des 90 cents projetés par les analystes. La contraction du bénéfice s’explique notamment par un effet fiscal défavorable. L’ancien géant américain de l’industrie est engagé dans une restructuration majeure, qui va aboutir à la scission en trois entités distinctes, toutes cotées en Bourse. Les activités dédiées au secteur de la santé ont déjà été séparées de l’ensemble et introduites à Wall Street, sous le nom GE HealthCare, il y a un an.
Le groupe prévoit de lancer GE Vernova, qui regroupe les métiers de l’énergie, au deuxième trimestre. Seules seront conservées dans la société actuellement cotée sous le nom GE les divisions aéronautiques, l’entité étant rebaptisée GE Aerospace. L’opération va notamment permettre d’isoler GE Vernova, qui peine à trouver la rentabilité, de l’activité aéronautique, mieux positionnée à court terme.
Au quatrième trimestre, la filiale GE Aerospace a ainsi vu son chiffre d’affaires progresser de 12% sur un an et le bénéfice de 11%. Très demandée pour ses moteurs d’avions, en particulier dans l’aviation civile, GE a pu monter ses prix et s’attend à une poursuite de sa croissance en 2024.
Par contraste, GE Vernova a été plombé par sa division consacrée aux énergies renouvelables, qui a affiché de nouvelles pertes et marges négatives, même si ces deux paramètres se sont améliorés sur un an. Le groupe souffre notamment de la conjoncture difficile pour l’éolien, avec l’annulation ou la suspension de plusieurs projets, dont la rentabilité est pénalisée par une hausse des coûts.
Le second pilier de GE Vernova, dédié aux énergies traditionnelles, en particulier les turbines à gaz, a permis de redresser les comptes de l’ensemble, même si ses marges se sont dégradées. Sur l’ensemble du groupe, le chiffre d’affaires a augmenté de 15%, à 19,4 milliards de dollars, au-dessus des attentes. Pour le premier trimestre, qui sera le dernier à faire l’objet d’une publication unifiant GE Vernova et GE Aerospace, GE table sur un bénéfice net par action en hausse, compris entre 60 et 65 cents. Une fourchette inférieure aux 70 cents anticipés par les analystes. Dans les échanges électroniques préalables à l’ouverture de la Bourse de New York, le titre cédait 3,99%.