(AFP)
Le marché a rebondi en novembre de 14 % avec 152710 immatriculations, selon les chiffres publiés par la PFA, qui représente constructeurs et équipementiers. Il enregistre déjà plus de ventes que sur toute l’année 2022.
La situation économique, avec une inflation et des taux d’intérêt qui ont mis le turbo, ne pousse pas spécialement les Français à acheter des voitures neuves. Mais les problèmes logistiques qui freinaient la production (pénurie de puces électroniques, cargos bloqués) ont été résolus et les voitures commandées depuis des mois sont livrées en masse, note François Roudier de la PFA.
Par ailleurs, les constructeurs se dépêchent d’immatriculer des voitures avant le durcissement du bonus écologique prévu le 15 mars 2024, ce qui va rendre le marché “assez difficile à expliquer” d’ici là, a indiqué M. Roudier à l’AFP. Ce phénomène pousse aussi les ventes de voitures hybrides et hybrides rechargeables (+ 36 %), et électriques (+ 52 % sur un an). Les électriques représentent désormais 20 % du marché français, contre 17 % en novembre 2022.
Un lot important de Tesla Model 3 a notamment été livré en novembre, suivi sur le podium par des Peugeot e-208 et des Dacia Spring. Le diesel ne représente plus que 9 % du marché, et l’essence encore 32 %. Sur les 11 premiers mois de 2023, avec 1 593 717 immatriculations, le marché français est en hausse de 16,24 % en données brutes. L’année 2023 pourrait ainsi être “meilleure que prévu” si les ventes se poursuivent sur cette lancée au mois de décembre.
Les groupes Renault (qui inclut Dacia) et Volkswagen (Audi-Skoda) ont fortement profité de ce rebond de janvier à novembre. Le leader du marché Stellantis a vu au contraire sa part de marché reculer de près de quatre points, à 28,3 % : les bonnes ventes de Jeep et Opel ne compensent pas le recul de ses grandes marques Peugeot et Citroën, avant le rafraîchissement de plusieurs modèles prévu pour 2024.
Le volume global de ventes sur le marché français reste largement inférieur à celui de 2019, avant la crise sanitaire dont le marché automobile ne s’est toujours pas remis. Sur toute l’année 2022, 1 529 035 voitures particulières neuves avaient été mises en circulation, à comparer aux 2,2 millions de 2019, avant la pandémie de Covid-19.
Du côté des voitures d’occasion, après une légère embellie au mois d’octobre, le marché est reparti à la hausse en novembre (+6%) et représente 441.424 immatriculations, selon le cabinet AAA Data. Les voitures d’occasion les plus récentes (moins de cinq ans) ont notamment vu leurs ventes progresser.