11 h 45. Lycée Germaine-Tillon, à Montbéliard, ce vendredi 16 juin. Dans l’atelier de l’école Espera Sbarro, le compte à rebours est lancé. Dans 24 heures, le nouveau prototype de la promotion 2022-2023 sera présenté à l’Axone aux proches des élèves. On s’affaire autour de cette sportive jaune. Les visseuses crissent. On affine la découpe d’une porte. On teste la led lumineuse arrière. Les roues n’ont pas encore été chaussées. Le hayon n’a pas encore été posé. « C’est le dernier rush », convient Anthony Weck, le directeur de l’école. « Il y a plein de petits détails à finir aujourd’hui », valide Ronan Naisse, formateur en carrosserie, passé par la formation en 2016. Et depuis plusieurs semaines, l’équipe a la tête dans le guidon pour être prêt ce 17 juin. « Ça carbure », sourit l’enseignant.
Depuis mi-février, les 16 élèves, âgés de 18 à 27 ans, développent ce second concept de l’année. Celui-ci s’inspire de l’iconique Matra Bagheera, sortie en 1973. On célèbre donc ses 50 ans. Un clin d’œil que l’on retrouve dans le nom du prototype : Hommage 550. Celui-ci reprend des spécificités de l’originale : les 3 places ; la ligne emboutie le long du flan du véhicule, qui lui donne sa dynamique ; la planche de bord inspirée des années 1970, grande et rectiligne. Les élèves ont aussi conservé l’esprit du parechoc avant, noir, et opté pour la couleur jaune, celle de présentation du véhicule original. Seule marque de fabrique de l’époque que l’on n’a pas pu retrouver sur ce véhicule hommage : les phares pop-up.
« Elle est magnifique, incroyable », confie Louis, 25 ans, originaire de Quimper (Finistère), en faisant un pas en arrière. Il est diplômé d’une école d’ingénieur. Mais il ne se retrouvait pas dans l’esprit. Ce bricoleur hésitait alors à se diriger vers la mécanique ou la carrosserie. Pour mettre les mains dans le cambouis. Quand il a découvert l’école Sbarro, c’était la révélation. Après cette formation, il se voit bien travailler dans un garage de restauration de vieilles voitures ou sur des projets de concept-car. Le profil des étudiants est très large. Certains sont étudiants. D’autres en reconversion. “Chacun apporte son expérience », apprécient les formateurs.