140 gendarmes sont intervenus et ont empêché que 100 à 150 jeunes supplémentaires ne rejoignent la soirée. La musique a été interrompue à 2 h dans la nuit de samedi à dimanche et le matériel de sono a été saisi.
(AFP)
140 gendarmes sont intervenus et ont empêché que 100 à 150 jeunes supplémentaires ne rejoignent la soirée. La musique a été interrompue à 2 h dans la nuit de samedi à dimanche et le matériel de sono a été saisi.
Près de 400 personnes ont participé samedi soir à une “free-party” près de Dijon, qui a pris fin dans la nuit avec l’intervention des gendarmes et l’interpellation de l’organisateur présumé, a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture. “Je condamne fermement cet événement qui est complètement irresponsable dans le cadre de la situation sanitaire du pays. Le moment n’est pas venu de baisser la garde”, a déclaré à l’AFP le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, Fabien Sudry, confirmant une information de France Bleu Bourgogne.
C’est autour de 20 h que les autorités ont eu vent de la fête illégale qui s’est déroulée dans un hangar désaffecté de la petite commune de Couchey, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Dijon.
“Très vite, un dispositif a été mis en place avec le déploiement de 140 gendarmes du département, de la Saône-et-Loire et de l’Yonne ainsi que le soutien de dix policiers de la brigade anti-criminalité de Dijon”, a précisé le préfet. Un hélicoptère de la gendarmerie a également permis la surveillance
des alentours. Ce déploiement a permis d’éviter que des groupes de “100 à 150 jeunes” supplémentaires ne se rendent sur les lieux, la majorité d’entre eux ayant rebroussé chemin à la vue des forces de l’ordre. D’autres ont tenté d’entrer sur le site avant d’être repoussés par “l’utilisation modérée de moyens lacrymogènes”, selon la même source.
Deux interpellations
La musique a été coupée dans la nuit vers 2 h avec la saisie du matériel de sonorisation qui a été suivie de l’évacuation progressive du site. Deux personnes ont été interpellées à l’issue de la soirée, dont l’organisateur présumé. Les forces de l’ordre ont également procédé à 205 verbalisations pour “non respect du couvre-feu”. Cette fête illégale en Côte-d’Or s’ajoute à celle organisée dans la nuit de vendredi à samedi à Haut-Corlay (Côtes-d’Armor), qui a rassemblé environ 500 personnes avant l’intervention des forces de l’ordre.
“Il n’y a plus personne sur place dimanche en fin de matinée”, a indiqué la gendarmerie, quelques heures après le départ des derniers fêtards qui avaient décidé de dormir sur le site. Près de 330 infractions covid, quatre infractions pour détention de stupéfiants et deux délits de conduite sous stupéfiants ont été relevés.
A Paris, samedi soir, une tentative de rave a également échoué dans le quartier de Bercy, se soldant par trois interpellations dont l’organisatrice présumée pour mise en danger de la vie d’autrui, les deux autres pour outrage et rébellion. Trente-quatre verbalisations ont été dressées.
“Ils feraient mieux de rester chez eux, qu’ils patientent encore un peu”, a commenté dimanche le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti sur France Inter.