Clara Janssen
5 ménages sur 10 sont chauffés au gaz de ville dans le Territoire de Belfort
48% des ménages se chauffent au gaz de ville dans le Territoire de Belfort. La disponibilité du gaz propane a permis de rendre ce moyen de chauffage attractif auprès des ménages. « Le Territoire de Belfort se démarque par un recours plus important au gaz de ville et une utilisation modérée d’électricité comme mode de chauffage », explique l’agence d’urbanisme du Territoire de Belfort. Ce département y est très attaché, 48% des habitants du Territoire de Belfort utilisent le gaz de ville contre 34% sur toute la Bourgogne-Franche-Comté. En comparaison, l’électricité n’est présente qu’à 17% sur le département en 2020, selon l’Insee.
Le fioul a reculé de 24% entre 2009 et 2020 dans les foyers
Entre 2009 et 2020 le fioul a connu une baisse significative de 24%. Cela signifie que 3 000 foyers se sont séparés de ce mode de chauffage. Le fioul est l’énergie la plus émettrice de gaz à effet de serre. « Afin de ralentir le réchauffement climatique, l’installation de chaudières au fioul ou au charbon n’est plus autorisée depuis le 1er juillet 2022 », explique l’agence d’urbanisme du Territoire de Belfort. D’autres moyens de chauffage ont vu leur utilisation évoluer entre 2009 et 2020, comme l’électricité qui a augmenté de 18%. Le chauffage au bois à quant à lui explosé. Son utilisation a augmenté de 44% dans les logements entre 2009 et 2020 selon l’Insee.
1 720 euros, la dépense moyenne annuelle par logement
La dépense moyenne annuelle en chauffage par logement en 2021 s’élevait à 1 720 euros. La facture varie en fonction de trois critères. En premier lieu, il y a le climat local qui entre en jeu. La Bourgogne-Franche-Comté est la deuxième région la plus froide après le Grand-Est. Le Territoire de Belfort occupe la 9e place au classement des départements les plus froids en France selon calcul SDES.
Le type d’énergie utilisé est un facteur qu’il faut prendre en compte, les prix diffèrent parfois beaucoup en fonction de l’énergie utilisée. Par exemple, le granulé à bois s’élevait, en 2021, au prix de 0,094 euros / kWh, le gaz propane représente un coût de 0,180 euros / kWh, d’après Ajena, fournisseur d’énergie.
Le dernier point qui influence le coût de la facture est le type et l’ancienneté du bien. Plus le logement est ancien, plus la consommation en énergie sera grande. « Plus le bâtiment est compact, moins il nécessitera d’énergie pour le chauffer », assure l’agence d’urbanisme du Territoire de Belfort.
2 253 euros, la dépense annuelle d’une maison de 90m2 à l’électrique
Ajena, un fournisseur d’énergie, a mis au point une estimation pour connaître le prix de chaque mode de chauffage pour une maison de 90m2 durant le mois de novembre 2023. Avec un coût de 2 253 euros à l’année, l’électricité est le moyen de chauffe le plus onéreux. En plus du choix du mode de chauffage, le type et l’ancienneté du logement entrent en jeu. Sur le Territoire de Belfort, 6 logements sur 10 ont été construits avant la première réglementation thermique de 1974 (Filocom, 2017).
Ces bâtiments ont des besoins plus importants en énergie. Pour ces logements, la facture doublerait, par exemple, si la maison était chauffée au fioul : le coût final passerait de 1 347 euros à 2 800 euros pour une maison de 90m2. Dans ces cas-là, l’agence d’urbanisme du Territoire de Belfort, appelle à « des comportements plus sobres et surtout une intervention sur le parc de logements.»
21% des émissions de gaz à effet de serre sont causées par le logement
Parmi l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre du Territoire de Belfort, 21% d’entre elles sont causées par le logement. “Les modes de chauffages les plus économiques ne sont pas forcément les chauffages les plus sobres en termes d’émissions de gaz à effets de serre”, selon l’office du crédit et de l’assurance (Ocrea) et Atmo.
Alors qu’en 2023, le fioul apparaît comme le troisième moyen de chauffage le plus économique avec un montant de 0,122 euros / kWh, il est également le plus polluant avec 271g de CO2 / kWh. Contrairement à l’électricité qui représente un budget plus important avec 0,228 euros / kWh engendre une émission plus faible avec 154g de CO2 / kWh. Le bois est le mode de chauffage le moins coûteux avec 0,044 euros / kWh et qui émet le moins avec 0g de CO2 / kWh selon Ajena, fournisseurs d’énergie.