(AFP)
Le tribunal correctionnel a également prononcé à son encontre une injonction de soins et une interdiction de réaliser et/ou de gérer une société de production pendant cinq ans, a indiqué vendredi à l’AFP le greffe correctionnel du tribunal judiciaire. “Il n’y a pas eu encore de recours dans cette affaire”: absent à l’audience le 19 octobre, ce prévenu de 36 ans, condamné pour abus de confiance, doit se voir notifier le jugement “par voie de commissaire de justice”, a-t-on ajouté. Après signification de sa condamnation, il a 10 jours pour faire appel, a-t-on ajouté.
Les six victimes, quatre hommes et deux femmes, lui réclament par ailleurs 201 000 euros de préjudice qui feront l’objet d’une audience civile le 23 novembre. Les faits se sont produits entre juin et septembre 2021 à Vesoul, où le prévenu avait un bureau. Il a fait signer aux victimes de faux contrats de travail en leur faisant miroiter une participation à un court-métrage pour Netflix. Se disant atteint d’un cancer en phase terminale, il leur affirmait qu’il s’agissait de son dernier projet pour lequel la plateforme de streaming devait lui verser 70 000 euros.
Il invitait en attendant ses victimes à lui verser de l’argent qui en réalité servait à assurer le train de vie du supposé réalisateur, selon les propos à la barre de la seule victime présente à l’audience. Cette dernière a évoqué le “côté emprise” qu’excerçait le prévenu sur eux, selon le quotidien régional L’Est Républicain. “Il y avait tout ce bagage affectif, avec un attachement personnel et professionnel, qui mettait une certaine pression. On ne pouvait qu’accepter ses demandes”, selon ses propos rapportés par le journal.
Aux enquêteurs, le prévenu, qui évolue toutefois dans le milieu du cinéma et dispose d’une fiche biographique sur AlloCiné, a confié être “mythomane”, rapporte L’Est Républicain. Au bout d’un moment, les victimes, qui n’étaient jamais remboursées et avaient fini par aller frapper à la porte de Netflix, ont réalisé que leurs contrats de travail étaient faux.