À l’occasion du centenaire du Territoire de Belfort, de nombreuses festivités sont organisées tout au long de cette journée historique du 11 mars : réunion historique, gala… Parmi elles : la vente, en avant-première, du timbre créé par l’artiste Stéphane Humbert-Basset. Reportage.

À l’occasion du centenaire du Territoire de Belfort, de nombreuses festivités sont organisées tout au long de cette journée historique du 11 mars : réunion historique, gala… Parmi elles : la vente, en avant-première, du timbre créé par l’artiste Stéphane Humbert-Basset. Reportage.
Le hall de l’hôtel du Département ne désemplissait pas, ce vendredi 11 mars au matin. Le timbre à l’effigie du centenaire de la création du département du Territoire de Belfort y était vendu en avant-première. Les collectionneurs avaient entendu l’appel : ils se sont pressés pour venir, en grand nombre. « C’est une belle surprise », confie un membre du service communication du Département. « Depuis 9 h ce matin, c’est de la folie. Il y avait la queue jusqu’à dehors », narre l’un des membres de l’amicale philatéliste de l’Est (Aphiest). Lorsqu’on pénètre dans le hall, difficile de se frayer un chemin. Une centaine de personnes attendaient leur tour pour acheter des planches de timbre et des cartes postales. Parmi eux, des Terrifortains, comme Bernard Chevalier. « J’ai récupéré les collections de mon père et de mon grand-père. C’est une grande fierté. Alors je perpétue les traditions en venant chercher le dernier en date. »
Il y a aussi des collectionneurs venus de loin. L’un d’eux, Gérard, est venu du Nord de la France, exprès. « Je ne pouvais pas manquer ça. Pour les collectionneurs, c’est un moment important. Le Territoire a quatre timbres. Celui de 1970, de 2012 et de 2016. J’avais les trois premiers, il me fallait ce quatrième », confie-t-il. Isabelle, elle, est venue avec son père, Jean-Pierre. Tout droit venu de Lyon, il s’est empressé de venir chercher ce timbre en rendant visite à sa fille, d’Audincourt. « Les timbres spéciaux, je les ai tous. Je ne manque jamais les journées du timbre ». Car le centenaire tombe aussi en même temps avec la fête du timbre, à Meroux-Moval : l’occasion pour les collectionneurs de se rendre aux deux événements et de réaliser des trouvailles.
À l’intérieur de la salle des ventes, Jean-Jacques et Michel, membres de l’association Aphiest, n’en reviennent pas. « Nous avons vu défiler des centaines de personnes depuis ce matin. Il y a plus d’une heure de file d’attente. Nous ne nous attendions pas à un tel engouement. »
705 000 exemplaires
Olivier Kozar, directeur régional de La Poste, félicite, encore, cette création. « Cela a été un travail de longue haleine avec les collègues philatélistes. Un travail de plusieurs années » Il se dit « fier » de voir autant de monde porter de l’importance aux timbres, à l’ère des téléphones portables et des échanges par mail. « Le symbole est fort. Aujourd’hui les timbres ont d’autant plus de valeur que l’on échange beaucoup moins par courrier ».
Denis Boudot, président de l’amicale philatélique de l’Est ne se dit pas étonné. « Il y a de nombreux collectionneurs. Cela suscite toujours beaucoup d’intérêt. Il va nous en manquer ! ». Denis Boudot parle des timbres. En effet, 705 000 d’entre eux sont mis en vente pour célébrer le centenaire tout le long de l’année. Mais les ventes démarrent fort. Pour le Département, La Poste et l’association Philatélie qui ont tous trois œuvré pour la conception du timbre, c’est une belle victoire. « Ces 705 000 timbres vont voyager dans le monde. Avec, c’est le Territoire et son anniversaire qui voyage. Cela contribue à ce grand moment historique », se réjouit Florian Bouquet.

Une capsule temporelle pour célébrer le centenaire
Au Crunch Lab, à l’UTBM de Belfort-Montbéliard, les élèves ont eu l’idée pour célébrer le centenaire de remplir une capsule d’objets de notre époque : masques, stylos, photos et lettres. Elle sera scellée prochainement, pour être ouverte lors de l’anniversaire des 200 ans du Territoire de Belfort.