« Plusieurs entreprises nous annoncent ces derniers jours qu’elles vont devoir stopper leurs chantiers et mettre leurs salariés à l’arrêt, faute de pouvoir se déplacer », écrit Francis Voelin, président de la Capeb du Territoire de Belfort, dans une lettre adressée au préfet mercredi 12 octobre. Dans cette même lettre, il demande de mettre en place « au plus vite » un dispositif dérogatoire pour permettre aux professionnels du secteur du BTP de continuer à approvisionner les récipients en carburants nécessaires au fonctionnement des machines sur les chantiers (tronçonneuses, découpeuses, plaques vibrantes ou encore groupes électrogènes).
Un courrier qui fait suite aux annonces d’hier, qui interdisent l’achat et la vente d’essence dans des récipients transportables. « Ne pas lever cette interdiction, c’est empêcher la réalisation des chantiers et rajouter encore de l’instabilité à la bonne marche des entreprises, qui font toujours face à la pénurie de fournitures, à la flambée des prix », expose Francis Voelin dans sa lettre. Il demande une dérogation, sur justificatif d’activité. Et formule aussi la demande de réserver, de manière temporaire, des stations-services, pompes à essence aux usages professionnels. Un peu comme en Haute-Saône ou dans le Doubs, où des accès prioritaires ont été ouvert dans des stations pour certains professionnels.
Sur ce point, mercredi midi la Préfecture indiquait par téléphone « que tout est à l’étude ». Mais qu’après une réunion, la veille, avec les gérants de stations-services, il avait été décidé « qu’il n’y avait pas besoin pour le moment de mettre en place un tel dispositif.»