mis à jour le 16 février à 10h16
Une information judiciaire a été ouverte, dimanche, après l’intrusion sur le site de l’usine Stellantis de Sochaux. Une cinquantaine de véhicules ont été dégradés par le feu (lire notre article). Un intérimaire a été interpellé par la police. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire, ce mercredi soir, confirme le parquet de Montbéliard. Il devra répondre de trois cehfs d’inculpation : dégradation par moyens dangereux pour les personnes ; dégradation après entrée par ruse ; et tentative de vol aggravé.
On évoque un préjudice d’environ 3 millions d’euros, qui concerne les véhicules endommagés, mais aussi les panneaux photovoltaïques, « sous lesquels ils étaient stationnés », complète le parquet. Une cinquantaine de véhicules a été endommagée par les flammes.
Le suspect ne reconnait pas tous les faits
Le suspect « ne reconnaît pas, en l’état, l’intégralité des faits », indique la procureure de la République, jointe par téléphone ce mercredi après-midi. Des expertises sont toujours en cours, notamment pour savoir s’il est vraiment intervenu seul, comme les premiers éléments de l’enquête le suggèrent. Mais il n’y a pas encore de « certitudes », indique la magistrate.
L’intérimaire a badgé sa carte pour entrer sur le site apprend-on de même source. S’il est vraiment intervenu seul, une expertise psychiatrique pourrait être « ordonnée » pour comprendre ce geste d’un opérateur « présenté comme un ouvrier modèle », complète la procureure de la République.
L’usine Stellantis de Sochaux produit actuellement 1 200 véhicules par jour, des Peugeot 3008 et 5008. Début février, la direction de l’usine a annoncé l’arrêt de l’équipe de nuit, diminuant d’un tiers les capacités de production du site, pour s’adapter au « programme de production », avait alors justifié la direction.