Le trésorier de deux centres de soins dentaires Bourgogne-Franche-Comté à Belfort et Chevigny-Saint-Sauveur a été mis en examen après le dépôt de 76 plaintes de patients dénonçant mauvais traitements, mutilations et abus financiers, a indiqué jeudi le parquet.
Avec l’AFP
Le trésorier de deux centres de soins dentaires Proxidentaire, en Bourgogne-Franche-Comté à Belfort et Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or) a été mis en examen après le dépôt de 76 plaintes de patients dénonçant mauvais traitements, mutilations et abus financiers, a indiqué jeudi le parquet du tribunal judiciaire de Dijon (Côte-d’Or).
Le trésorier des centres Proxidentaire de Belfort (Territoire-de-Belfort) et Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or) est soupçonné de “tromperie ayant entraîné un danger pour la santé, complicité d’exercice illégal de chirurgien-dentiste et abus de confiance”, a précisé en conférence de presse le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch. Ce mercredi soir, Le Trois annonçait que le trésorier avait été placé en garde à vue (lire notre article). Il est désormais mis en examen. Cette mise en examen fait suite à l’ouverture, ce même jour, d’une information judiciaire des mêmes chefs à la suite du dépôt de 76 plaintes de patients. L’enquête concerne notamment les “conditions d’hygiène des locaux et des ustensiles ainsi que les qualifications des personnels”, selon le procureur ; des éléments qu’avait révélé Le Trois en ayant eu accès à des documents d’enquête, au coeur de l’été (lire notre article). L’instruction se penchera également sur des accusations d’encaissement de chèques, d’un montant total de 200 000 euros, pour des soins non réalisés et sur l’absence de diplômes pour certains dentistes.
Les clients de Proxidentaire, réunis dans un collectif, dénoncent depuis des mois des mauvais traitements – arrachage de dents sans anesthésie, dentiers blessants et mutilations. L’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté a de son côté annoncé la fermeture définitive des deux centres (lire notre article), après la suspension de leur activité intervenue en juin et juillet. L’ARS considère que l’association Proxidentaire n’est “pas en mesure d’assurer une gestion des centres garantissant la préservation de la santé publique”.
L’affaire n’est pas sans rappeler le scandale des centres dentaires lowcost Dentexia, il y a plus de cinq ans, dans lequel des milliers de patients s’étaient plaints d’avoir été mal soignés ou abandonnés en cours de traitement.