La Fnath, l’association des accidentés de la vie, dénonce un manque de responsabilité de l’Etat dans la prise en charge des victimes des centres dentaires Proxidentaire, localisés à Belfort et Chevigny-Saint-Sauveur.
La Fnath, l’association des accidentés de la vie, dénonce “l’irresponsabilité” de l’Etat quant à la prise en charge des victimes des centres dentaires Proxidentaire, localisés à Belfort et Chevigny-Saint-Sauveur, en Côte-d’Or .
« Cela fait un mois que l’association (la Fnath, ndlr) nous épaule avec des communiqués », explique la créatrice du collectif de plaignants de Proxidentaire, créée au début de l’été et qui regroupe désormais 142 membres.
Mais sans discussion préalable avec le collectif, l’association des accidentés de la vie a fait paraître un communiqué dans lequel elle accuse l’Etat de ne pas avoir pris ses responsabilités face au dossier des centres dentaires Proxidentaire. Le communiqué de la Fnath expose : « Si l’État avait assumé son rôle, sans se défausser une fois de plus sur l’assurance maladie obligatoire, il aurait mis en place une Commission ad hoc, présidée par une personnalité du monde de la santé, chargée d’expertiser les dossiers des victimes, de les accompagner dans leurs soins. »
En effet, il y a quelques mois, Le Trois révélait un dossier dans lequel les centres dentaires Proxidentaire de Belfort et Chevigny-Saint-Sauveur étaient accusés d’ « actes de mutilation », « délabrement volontaire sur dents saines », « escroquerie ». Ainsi que de manquements sur la formation du personnel et sur les règles d’hygiène. Des poursuites judiciaires sont désormais en cours et 78 plaintes ont été déposées. Mais pour le moment, de nombreux patients sont encore en errance médicale.
Absence de communication
Ce communiqué passe mal pour la créatrice du collectif de victimes, qui agit depuis plus de six mois pour faire reconnaître les droits des victimes. Et pour assurer la continuité des soins. « De notre côté, nous avons de très bons rapports avec l’Etat. La député, Mme Fadila Khattabi, nous épaule et nous a assurés d’une correspondance avec le ministre de la Santé. Nous ne sommes pas en accord avec ce communiqué, et nous n’en avons pas été informés », déplore la créatrice. Un rendez-vous est prévu demain avec la CPAM au sujet de la poursuite des soins des nombreux patients des centres Proxidentaire. Plus d’information à venir.