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Offemont : un projet de crèche inclusive semi plein air en quête de soutien

Jennifer Claude, l'une des deux créatrices de la crèche Les  P’tits Tournesols. | ©Le Trois - E.C.
Jennifer Claude, l'une des deux créatrices de la crèche Les P’tits Tournesols. | ©Le Trois - E.C.
Entretien

À Offemont, deux professionnelles de la petite enfance, Mélanie Didier et Jennifer Claude, sont aux commandes du projet des P’tits Tournesols, une micro-crèche semi plein air. Mais le projet est à l’arrêt, bloqué par des difficultés financières.

Mélanie Didier, auxiliaire de puériculture à Belfort, et Jennifer Claude, éducatrice, toutes deux sensibles aux questions environnementales, ont travaillé durant de nombreuses années dans des structures de la petite enfance. Elles se sont lancées dans un projet il y a trois ans : ouvrir une crèche en prenant en compte leurs expériences passées. 

L’idée est d’avoir une structure qui se distingue par son approche semi plein air. Jennifer Claude détaille ce qu’on y retrouvera ; un bâtiment écologique en bois, des terrasses couvertes, un potager et même des animaux comme un lapin. Le terrain de six ares inclura des jeux en bois, des parcours éducatifs pour apprendre à faire du tricycle également. Le bâtiment quant à lui fera 140 m2. « Tous les coins seront aménagés. Nous aurons deux chambres et une pièce de relaxation pour faire de l’exploration sensorielle. Cela s’appelle une pièce snoezelen, d’abord dédiée aux personnes en situation de handicap », détaille Jennifer Claude. 

Les P’tits Tournesols prévoient d’accueillir 12 enfants, dont quatre en situation de handicap. Une démarche encore trop rare, comme le souligne l’éducatrice : « Très peu de crèches ouvrent réellement leurs portes aux enfants porteurs de handicap. Nous voulons changer cela. »

En 2024, les deux amies ont déniché un terrain idéal à Offemont, entre la piste cyclable et la nouvelle clinique vétérinaire, commune où l’offre de crèches est inexistante malgré des besoins croissants. Leur projet séduit rapidement : la Caisse d’allocations familiales (Caf) accepte de financer un tiers du budget total et des frais de fonctionnement, tandis que l’Adapei s’engage à verser 20 000 euros par an pendant trois ans et à mettre à disposition un employé à mi-temps. 

Mélanier Didier et Jennifer Claude. | ©DR
Mélanier Didier et Jennifer Claude. | ©DR

Un financement au point mort

« Avec quatre professionnelles, dont deux titulaires d’un CAP petite enfance, nous pourrons offrir un accompagnement exceptionnel, avec un ratio de trois enfants par adulte. Ce luxe est impensable dans les structures classiques où le manque de moyens est criant », explique Jennifer Claude, qui sera directrice de la crèche, tandis que Mélanie Didier en sera la présidente. 

Pour cette structure, les travaux auraient dû démarrer ce mois-ci. Mais la banque, qui avait initialement validé le dossier malgré le faible apport des deux entrepreneuses, a finalement bloqué l’acquisition au mois de décembre. Les P’tits Tournesols doivent réunir plusieurs milliers d’euros supplémentaires pour compléter leur apport et débloquer les financements. Une somme très importante pour les deux amies, qui ont investi leurs économies et ont déjà mobilisé leur proche pour faire grandir le projet.  Une cagnotte a été mise en ligne pour les aider. En attendant, subsiste l’espoir, pour les deux amies, d’ouvrir pour la rentrée 2025. Le pari sera difficile. 

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