(AFP)
La police a ouvert une enquête mercredi après le survol la veille, mardi 11 novembre, d’un drone au-dessus du commissariat de Mulhouse et d’une gare où se trouvait un convoi transportant des chars Leclerc, a-t-on appris de source policière. « Au moins deux allers-retours » ont été « observés au-dessus du site de la Mertzau (adresse du commissariat central, NDLR) », a précisé cette source. Ce sont des policiers en patrouille qui ont observé le vol du drone aux alentours de 23 h et qui ont tenté de le suivre jusqu’à la proche gare du Nord, sur une zone non accessible au public. Un agent de sécurité a fait le même constat sur le site.
Un convoi de chars Leclerc de retour d’un exercice militaire stationnait dans cette gare, a précisé une source militaire. La sécurité est actuellement renforcée sur tout le territoire français en raison de la commémoration des attentats du 13 novembre 2015, mais aussi d’un contexte géopolitique perturbé. L’engin de Mulhouse n’a pas été identifié à ce stade, selon la source policière.
Plusieurs précédents en France
Des incidents impliquant des drones se sont multipliés ces dernières semaines, aussi bien en France qu’en Europe, où la main de la Russie a été évoquée, malgré les démentis de Moscou. Lundi, une enquête a ainsi été ouverte après le survol illégal à Bergerac d’un site de la société Eurenco, qui produit de la poudre à propulsion d’obus, selon la préfecture de Dordogne. Le survol d’Eurenco est dû à « un drone du commerce classique, type DJI, donc de volume raisonnable », a souligné le général Marc Le Bouil, commandant chargé d’assurer la protection de l’espace aérien français, mercredi devant les députés.
Fin septembre, la base militaire de Mourmelon dans la Marne, où ont été formés des soldats ukrainiens, avait aussi fait l’objet de survols de drones. « La difficulté, c’est d’être sûr de ce qu’on a vu », a affirmé le général Le Bouil, à propos des signalements de vols de ces engins à proximité de sites sensibles. « De nuit, j’ai vu un certain nombre de bases où des personnes voyaient des drones et qui correspondaient aux traces radar des avions de ligne qui passent à la verticale de la base », a-t-il dit.
