Invectives et insultes à l’égard de journalistes ou d’organes de presse se sont multipliées samedi, y compris à Belfort. Le principal syndicat de journalistes, le SNJ, réagit.
(AFP)
Invectives et insultes à l’égard de journalistes ou d’organes de presse se sont multipliées samedi, y compris à Belfort. Le principal syndicat de journalistes, le SNJ, réagit.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a condamné ce dimanche les « atteintes à la liberté » de la presse au lendemain de nouvelles manifestations contre le passe sanitaire lors desquelles des médias ont été « pris pour cible », dont nos collègues de France Bleu Belfort-Montbéliard et de L’Est Républicain. « Ce samedi, le cortège s’est arrêté devant les locaux de France Bleu Belfort Montbéliard, où quelques centaines de personnes ont jeté des œufs devant la façade, insulté et intimidé la journaliste et le technicien présents. Quelques personnes ont scandé « collabo », relatent nos confrères de France Bleu sur le site de la station. Nos confrères de L’Est Républicain ont également été visés par les manifestants, qui ont tenté de s’introduire dans leurs bureaux « .
» Des journalistes pris à partie, des médias pris pour cible, la liberté de la presse a, une nouvelle fois, été entravée, ce samedi 31 juillet, lors des manifestations anti-passe sanitaire en France », a dénoncé le SNJ dans un communiqué. Le syndicat « condamne ces atteintes à la liberté d’informer et d’être informé, d’où qu’elles viennent », a-t-il ajouté.
Le SNJ a notamment évoqué les locaux de France Bleu visés à Belfort, le tag « collabo » inscrit sur la vitrine des locaux du Dauphiné Libéré à Annecy, ainsi que la prise à partie de deux journalistes de ce même journal et d’une équipe de l’Agence France-Presse à Paris. L’AFP, soulignant son « engagement ferme en faveur d’une information vérifiée, équilibrée, indépendante, sur le terrain« , a elle-aussi dénoncé dimanche dans un tweet cette « entrave à la liberté d’informer et à l’intégrité de ses journalistes ». Deux journalistes reporter d’images ont subi injures et crachats de la part de manifestants lors du départ d’un cortège, poussant l’AFP à interrompre sa couverture de ce rassemblement.
Ce troisième samedi consécutif de manifestations contre le passe sanitaire, qui a rassemblé samedi plus de 200 000 personnes, a donné lieu à 72 interpellations dans toute la France, selon le ministère de l’Intérieur.