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Les forces de l’ordre se mobilisent pour améliorer la prise en charge des violences intrafamiliales

Le 3919 est le numéro national de référence d'écoute téléphonique et d'orientation à destination des femmes victimes de violences. | ©Le Trois​
Un fait constaté, une plainte. C’est le bilan tiré par la police dans le Territoire de Belfort concernant les violences intrafamiliales. Une dynamique similaire se dessine aussi en zone gendarmerie, où les mises en garde à vue sont à la hausse.

569 faits constatés, 556 dépôts de plaintes. Voici le bilan tiré en 2022 par les forces de police et de gendarmerie concernant les violences intrafamiliales. Violences qui peuvent être conjugales, mais aussi envers les enfants. Les chiffres de la police sont parlants. Les faits constatés ont augmenté de 17,80% par rapport à l’année 2021. Une hausse qui n’est pas le signe d’une dégradation des violences, selon le directeur départemental de la sécurité publique de Belfort, Cédric Richardet. Ce qui a changé, c’est le regard sur les violences. Et les comportements adoptés par les proches, les voisins, les amis, les collègues. Ils effectuent plus facilement des signalements, comme le confirme le colonel Jacques Merino, commandant du groupement de gendarmerie départementale. Il remarque que de plus en plus, le voisinage joue un rôle important. « Il n’hésite plus à témoigner.» Une dynamique qui se dessine depuis le Covid. 

Un autre chiffre est marquant dans la zone où intervient la police (Belfort et première couronne)  : celui des plaintes. Elles ont augmenté de 63,37% en un an. Au commissariat de police, un fait constaté est égal à un dépôt de plainte (397 faits constatés, 397 plaintes). Pourquoi ? En partie parce qu’un accompagnement accru a été déployé, notamment avec des psychologues et des référents chargés d’accompagner les victimes dès le départ, explique Cédric Richardet. En zone rurale, où intervient la gendarmerie, pour 172 faits constatés, ce sont 159 plaintes déposées. « Il y a une montée en puissance des prises en charge », explique le colonel Jacques Merino. Et de plus en plus d’enquêtes sont lancées, rapporte-t-il.

Dispositifs d’accompagnement

Aujourd’hui, « le recours à la garde à vue est en forte hausse », explique l’officier de gendarmerie. Il a augmenté de 31% en zone gendarmerie et de 168% en zone police, en un an. « Cela témoigne d’une volonté de prendre en charge de manière plus importante les violences conjugales », complète-t-il. D’autres critères poussent désormais à des enquêtes, ce qui n’était pas le cas il y a encore « 4 à 5 ans ». Par exemple, la prise en compte des violences psychologiques, rapporte le directeur départemental de la sécurité publique de Belfort, Cédric Richardet.

Dans leur bilan, la gendarmerie et la police font de leur priorité 2023 l’amélioration de la lutte contre les violences intrafamiliales, qui sont selon Cédric Richardet, la plupart du temps, des violences conjugales. Cela passe par un renforcement des dispositifs d’accompagnement.  En 2022, la police a revu son sas d’entrée pour garantir un espace confidentiel aux victimes. La gendarmerie a mis en place une maison de protection des victimes. En collaboration, la gendarmerie et la police ont aussi recruté des intervenants pour accompagner les victimes : 6 référents qui suivent les dossiers et qui sont en lien direct avec les enquêteurs. En 2023, la police doit mettre en œuvre la création d’un pôle psycho-social, en partenariat avec une association pour mobiliser un psychologue qui sera aux côtés des intervenants sociaux du commissariat. Dans les deux zones, en police comme en gendarmerie, en 2023, un travail sera mené sur « l’éloignement des auteurs ». 

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