Le 116-117, le numéro pour les demandes moins urgentes que le 15
Un numéro existe depuis 2018, sans être encore assez connu : le 116-117. Il permet, lorsque le médecin traitant n’est pas disponible ou qu’il n’y a pas de médecin traitant, d’avoir un rendez-vous avec un médecin. Le 15 doit être réservé aux urgences vitales. Avec ce numéro, un médecin libéral répond, pose les questions, pose un pré-diagnostic et dirige les patients vers des créneaux réservés spécialement par des médecins de ville ou bien vers un centre de soins non programmé au plus proche.
« Il y a une vraie offre derrière », avance Valérie Ganzer, directrice déléguée départementale de l’agence régionale de santé (ARS) dans le Territoire de Belfort. 6 000 créneaux sont réservés et ils ne sont pas tous utilisés, confirme-t-elle. « C’est un service trop peu utilisé.» Si le médecin libéral remarque que les faits sont plus graves que prévu, il peut rediriger vers le 15. En tout, 48 médecins sont volontaires pour des consultations non programmées.
À savoir également : les pharmaciens sont en mesure de gérer des prescriptions pour des angines ou des cystites par exemple. « Pour ce type d’exercices, on recense 342 prises en charge dans le pourtour belfortain », rapporte Valérie Ganzer.
Un deuxième centre de soins non programmés à Montbéliard
Un centre de soins non programmés va voir le jour à Montbéliard, à côté de la clinique, dans les locaux de Cité Vie. Il ouvrira avant la fin de l’année. « Nous sommes dans les derniers ajustements », explique Sandrine Marchetti, déléguée départementale adjointe de l’ARS pour le Territoire de Belfort. L’offre sera sensiblement la même qu’à la clinique de soins non programmés de Belfort, ouverte le 15 janvier (lire ici). Des soins de médecine générale seront dispensés, ainsi que de la traumatologie ou de la petite chirurgie.
« Les résultats à Belfort sont plus qu’intéressants », complète Valérie Ganzer. 6 500 patients ont été accueillis depuis l’ouverture. 75% en médecine générale et 25% en traumatologie et petites chirurgies. Ils sont toujours en recherche d’un deuxième médecin.
Deux cabinets éphémères à Beaucourt et Voujeaucourt
Deux nouveaux cabinets de santé temporaires vont également voir le jour, visant à soutenir les zones en difficulté. Leur inauguration est attendue d’ici la fin de l’année à Beaucourt et Voujeaucourt, explique l’agence régionale de santé.
À Beaucourt, un cabinet devrait être créé avec le regroupement de plusieurs médecins retraités prêts à offrir leur temps. À Voujeaucourt, l’ouverture d’un autre cabinet est prévue, avec l’intégration de trois jeunes médecins en cours de thèse, qui seront accompagnés par des professionnels de santé plus expérimentés. « L’objectif est de les inciter à s’installer durablement dans la région », explique Sandrine Marchetti.
Accès facilité à de la radiologie
Tout le nord Franche-Comté est couvert par des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Des regroupements de praticiens qui s’organisent pour faciliter le parcours de soin des patients. Car outre la problématique du manque de médecins traitants, il y a aussi celle du désengorgement des urgences pour des actes de radiologie.
La communauté s’organise pour accélérer la prise en charge en mettant en lien les médecins traitants avec des radiologues libéraux. « Cela devrait voir le jour dans les prochaines semaines », relève l’ARS. « Le but est d’améliorer le parcours de soin pour éviter que le patient attende trop. Et avoir le bon patient, dans le bon timing, au bon endroit. En améliorant la collaboration, malgré la pénurie des professionnels de santé, on peut aménager l’offre médicale. »