En 2020, 342 300 personnes vivaient sous le seuil de pauvreté dans la région. Ce seuil équivaut à 1 120 euros par mois pour une personne vivant seule. Bien classée, la Bourgogne-Franche-Comté est 4e au rang des territoires les moins exposés à la pauvreté. La région est parmi les régions métropolitaines les moins exposées à la pauvreté, avec 12,8 % de la population des ménages fiscaux pauvres en 2020 (contre 14,4 % au niveau national). Elle est aussi l’une des régions où l’intensité de la pauvreté est la plus faible.
Le Territoire de Belfort plus pauvre que la moyenne nationale
Les disparités départementales sont en revanche assez marquées. Plusieurs départements sont au-dessus de la moyenne nationale. Le Territoire de Belfort, avec 14,8 %. La Nièvre, avec 15,5 %. Ou encore l’Yonne, avec 14,3 %. Pour le Territoire de Belfort, cela s’explique par « des difficultés économiques et un taux de chômage plus élevé qu’en moyenne régionale, ce qui participe à la faiblesse des revenus », précise l’Insee.
A l’opposé, la Côte-d’Or et le Jura figurent parmi les vingt départements de France où le taux de pauvreté est le plus faible. L’attractivité y est forte, en lien avec le dynamisme de l’agglomération dijonnaise pour l’un et le dynamisme économique pour l’autre.
Belfort et Montbéliard concentrent des seuils de pauvreté importants
« La pauvreté revêt souvent un caractère urbain », explique l’Insee. En effet, les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) sont urbains et localisés dans les grandes agglomérations. De plus, les communes urbaines denses rassemblent les publics fragiles comme les jeunes en poursuite d’études ou à la recherche d’un premier emploi, ou encore les familles monoparentales qui peuvent bénéficier d’un logement social.
Dans la région, la pauvreté se concentre davantage dans des communes comme Belfort ou Montbéliard. Et elle est plus élevée que dans d’autres communes urbaines denses en France: elle s’élève à 19,4 % dans la région, contre 18,1 % en France métropolitaine. Régionalement, les communes rurales sont moins touchées que les communes urbaines (8,8 %).
Les femmes plus durement touchées
Jeunes adultes et familles monoparentales sont les profils les plus exposés à la pauvreté. « Moins souvent diplômé, moins souvent en emploi, notamment lorsque les enfants sont en bas âge, le parent à la tête d’une famille monoparentale est dans 80% des situations une femme », détaille l’Insee (contre 27 % d’hommes). Et les femmes ayant un foyer monoparental sont souvent plus pauvres que les hommes (41,7 % de ménages pauvres pour les femmes dans une situation de monoparentalité contre 27,5 % pour les hommes). Elles sont ainsi surreprésentées parmi les situations de pauvreté.
Le taux de pauvreté décroît avec l’âge. Dans la région, le taux de pauvreté atteint 20,6 % pour la population des ménages dont le référent fiscal a moins de 30 ans, alors qu’il s’établit à 8,8 % dans le cas où celui-ci est âgé de 75 ans ou plus.
Plus d’un tiers des revenus des pauvres de la région issus des prestations sociales
Dans la région, les prestations sociales contribuent à hauteur de 35,2% au revenu disponible des ménages vivant sous le seuil de pauvreté. Elles regroupent les allocations familiales, les aides au logement et les minima sociaux. Elles apportent un soutien financier important, surtout pour les jeunes et les familles. Les prestations familiales représentent 9,4 % de leur revenu, les allocations logement 8,9 % et les minima sociaux (AAH, ASS, RSA socle) par nature destinés aux plus démunis, 17,0 %.